Chypre et la Troïka sont engagées depuis samedi soir dans des négociations-marathon pour lever les milliards d’euros nécessaires à l’obtention d’un plan pour « sauver » l’île de la banqueroute avant lundi.
Le président chypriote Nicos Anastasiades a affirmé en soirée espérer un «résultat bientôt. Nous travaillons avec énergie pour sauver l’économie. Nous déployons tous les efforts possibles», alors que la Banque centrale européenne (BCE) menace de couper les vivres lundi aux banques et que le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble a averti Chypre que tant que les termes du plan de « sauvetage » étaient rejetés, les banques ne pourraient être en mesure de rouvrir.
Sur l’île, où les banques sont fermées depuis le 16 mars et où l’activité tourne au ralenti, la situation devenait critique pour nombre d’entreprises incapables de payer leurs fournisseurs ou d’être payées, et beaucoup de restaurants, magasins ou stations-service refusaient les paiements par carte.
Des centaines d’employés de banques inquiets pour leur emploi et leur fonds de pension ont manifesté samedi après-midi devant le palais présidentiel puis devant le Parlement à Nicosie, menaçant de se mettre en grève mardi, date prévue de la réouverture des banques, faute de garanties sur leur avenir.
Chypre doit trouver d’ici lundi 7 milliards d’euros -plus du tiers de son PIB-, pour débloquer un prêt de 10 milliards d’euros de la Troïka (Union européenne, BCE et Fonds monétaire international)
«Il est essentiel qu’un accord soit trouvé par l’Eurogroupe dimanche soir à Bruxelles sur un programme d’aide à Chypre. Cet accord doit ensuite être rapidement mis en œuvre par Chypre et ses partenaires de la zone euro», a insisté le commissaire chargé des affaires économiques, Olli Rehn.
Faute d’accord avant lundi, selon des sources européennes, les pays de la zone euro sont prêts à en éjecter Chypre pour éviter que la crise ne menace par contagion d’autres pays ployant sous leur dette comme la Grèce, l’Espagne et l’Italie.
M. Anastasiades rencontre actuellement ce dimanche à Bruxelles les présidents du Conseil européen, Herman Van Rompuy, et de la CE José Manuel Barroso. Les ministres des Finances de la zone euro doivent pour leur part se retrouver le même jour à 18 heures à Bruxelles.
«Guerre économique»
Face à la menace d’effondrement de l’économie, les députés chypriotes ont adopté vendredi une première série de mesures prévues dans le plan: restructuration du secteur bancaire, création d’un fonds de solidarité et limitation des mouvements de capitaux pour éviter une trop forte pression sur les banques à leur réouverture.
Selon plusieurs sources proches des négociations à Bruxelles, le plan négocié comprend la restructuration des deux grandes banques chypriotes –Bank of Cyprus et Popular Bank (Laiki en grec), qui «doivent disparaître» pour laisser la place à nouvelle banque créée avec leurs actifs sains.
La mesure doit être complétée par une décote sur les actifs sains tirés des deux banques. La fourchette en négociation varie entre 15 à 20%. L’opération, qui avait été refusée par Nicosie la semaine dernière, frapperait les détenteurs de titres, mais pas les déposants.
La loi de restructuration votée vendredi prévoit déjà le gel de tous les dépôts de la Popular Bank au-delà de 100000 euros et selon les médias locaux, la décote attendue sur les gros comptes de la Bank of Cyprus pourrait être compensée en bonds du Trésor, ce qui éviterait un vote au Parlement.
Du côté de l’UE et de la zone euro, dont Chypre fait respectivement partie depuis 2004 et 2008, l’exaspération se fait croissante, en particulier à Berlin, alors que nombre de Chypriotes accusent l’Allemagne d’être à l’origine des conditions imposées en contrepartie du plan de sauvetage.
«Nous avons travaillé toute notre vie, nos enfants doivent finir leurs études et nous avons des dettes (à rembourser). Ce que Hitler n’a pu faire avec les armes, on nous le fait aujourd’hui avec une guerre économique. C’est inacceptable», peste Anthoula Tiba, une employée de banque.
Sources : Libération / Le Journal du Siècle
Realinfos
24 mars 2013 at 17 h 18 min
Chypre limite les retraits aux distributeurs à 100 euros/jour
La banque centrale de Chypre a imposé dimanche un plafond de 100 euros pour les retraits quotidiens aux distributeurs des banques locales, et ce afin d’éviter une ruée aux guichets.
Un porte-parole de la Cyprus Popular Bank, deuxième banque de l’île, laquelle avait précédemment limité les retraits à 260 euros, a dit que cette mesure s’appliquait dès 11h00 GMT et jusqu’à la réouverture de l’établissement, soit mardi en principe, ou jusqu’à confirmation de la poursuite de l’assistance d’urgence à la liquidité de la Banque centrale européenne (BCE).
Un haut fonctionnaire du gouvernement a précisé que la mesure s’appliquait à toutes les banques locales.
http://www.lorientlejour.com/category/Derni%E8res+Infos/article/806880/Chypre+limite+les+retraits+aux+distributeurs+.html
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partidemcrotefrancais
26 mars 2013 at 0 h 59 min
j aimerai savoir si cela serai possible de faire connaitre ma page facebook https://www.facebook.com/pages/Parti-d%C3%A9mocrate-fran%C3%A7ais/604006186294923?ref=stream
un parti pour la France et les français puis contre la domination du cartel bancaire
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Realinfos
24 mars 2013 at 17 h 39 min
La réunion de l’Eurogroupe sur Chypre repoussée à 19H00 GMT
BRUXELLES – Le début de la réunion des ministres des Finances de la zone euro consacrée au sauvetage de Chypre, programmé à 17H00 GMT, a été repoussé à 19H00 GMT, a indiqué à l’AFP une source européenne.
Les discussions se poursuivent entre le président chypriote Nicos Anastasiades et plusieurs dirigeants européens et du Fonds monétaire international, a expliqué cette source pour expliquer ce retard.
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myvong
24 mars 2013 at 18 h 46 min
Tout cela donne une impression de début de fin. On verra bien la suite mardi
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