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Une ville fantôme de 500 000 habitants construite par la Chine en plein cœur de l’Angola

08 Juil

Une ville fantôme de 500000 habitants construite par la Chine en plein cœur de l’Angola

 

En échange d’un accès aux ressources de l’Angola, la Chine construit une ville… fantôme. Les prix des appartements sont cependant  inabordables pour la population.

 

Nova Cidade de Kilamba est une ville flambant neuve, faites de bâtiments aux couleurs vives et impeccables, construite en moins de trois ans à une trentaine de kilomètres de Luanda, capitale de l’Angola. Nova Cidade de Kilamba est également à peu près vide, une ville fantôme bâtie par une compagnie d’État chinoise – China International Trust and Investment Corporation (Citic) – pour la modique somme de 3,5 milliards de dollars. Où sont passés les 500 000 personnes que peut accueillir ce complexe urbain qui dénote tant aux alentours de la capitale angolaise ?

Nova Cidade de Kilamba est une ville flambant neuve ... mais vide.

Une journaliste de la BCC a visité Nova Cidade de Kilamba, décrivant une endroit “étonnamment silencieux, les voix rebondissant sur les murs de béton tout frais et les routes vides. Il n’y a guère de voitures et encore moins de personnes, juste des dizaines de rangées d’appartements colorés se répétant à l’infini, les volets fermés et les balcons vides. Après avoir conduit pendant quinze minutes, nous n’avons rien vu à part des ouvriers chinois, dont beaucoup vivaient dans des préfabriqués autour du site”.

La ville nouvelle déserte est l’œuvre de l’Etat chinois qui, en contrepartie, a été payé, comme c’est souvent le cas en Afrique, par un accès prioritaire aux ressources naturelles du pays, le pétrole dans le cas de l’Angola. Techniquement, le projet pharaonique a donc été amorti par le gouvernement angolais. Le problème, c’est que personne ne vient. Sur les 2 800 appartements disponibles dans les 750 bâtiments de huit étages, seuls 220 ont été vendus. Sur la dizaine d’écoles du complexe, seules une poignées fonctionnent.

La ville nouvelle déserte contre un accès prioritaire au pétrole de l'Angola

Le projet est défendu becs et ongles par le gouvernement du président José Eduardo dos Santos, qui avant le début de son mandat avait promis de construire un million de maisons en quatre ans. Le problème actuel étant que les résidences de Nova Cidade de Kilamba – dont le prix oscille entre 120 000 et 200 000 dollars – sont inaccessibles pour la grande majorité de la population, dont les deux tiers vivent avec moins de 2 dollars par jours, selon les estimations des organisations internationales.

“Il n’y a tout simplement pas de classe moyenne en Angola, uniquement les très pauvres et les très riches. Et donc il n’y a personne pour acheter ce type de logement”, résume Elias Isaac, membre de l’Open Society Initiative of Southern Africa (OSISA), cité par la BBC. Le gouvernement angolais promet de faciliter les emprunts-logements et de prévoir une part de logements sociaux dans le parc immobilier. Ses détracteurs estiment qu’il a surtout voulu se précipiter en vue de l’élection présidentielle, qui a lieu le 31 août 2012.

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Source : BigBrowser

Lejournaldusiecle

 
1 commentaire

Publié par le 8 juillet 2012 dans BILLET D'HUMEUR

 

Une réponse à “Une ville fantôme de 500 000 habitants construite par la Chine en plein cœur de l’Angola

  1. frisquette

    9 juillet 2012 at 4 h 42 min

    le gouvernement angolais se l’est fait mettre bien profond ;les chinetoques vont pomper les énergies de ce pays , s’en mettre plein les fouilles alors que cette ville vide , en comparaison , ne lui a rien couté ; le gouvernement angolais , une belle bande d’abrutis ;

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