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La dette publique française haute comme l’Arc de Triomphe

23 Oct

Alors que l’Assemblée commence à examiner le budget 2012 et que Moody’s menace le triple A français, Slate vous montre à quoi correspond visuellement la dette française sous forme de billets de 100 euros.

L’Assemblée nationale débute, mardi 18 octobre, l’examen du projet de budget 2012, dont l’objectif est de ramener le déficit de 5,7% à 4,5% du PIB grâce notamment à des mesures fiscales ciblées, ce qui n’empêcherait néanmoins pas la dette publique de monter à 87,4% du PIB l’an prochain. Un examen qui survient alors que l’agence Moody’s a annoncé, lundi, qu’elle pourrait revoir dans trois mois la perspective «stable» attribuée à la note «triple A» de la dette française.  A l’occasion de ce débat budgétaire, Slate vous propose une visualisation de la dette française en billets de 100 euros afin de donner une idée concrète de ce qu’elle représente, en reprenant l’idée du site Kleptocracy, qui a réalisé une infographie similaire pour la dette américaine.

100 euros

1.693.000.000.000 euros

 

1.693.000.000.000 €. C’est le montant de la dette publique française à la fin juin 2011,selon les chiffres publiés par l’Insee le 30 septembre: à titre de comparaison, en montants actualisés (c’est à dire en tenant compte de l’inflation), elle était de 110 milliards en 1981, 385 milliards en 1991 et 853 milliards en 2001. En l’empilant, toujours en palettes de 100 millions d’euros, on atteint les dimensions de l’Arc de Triomphe de l’Etoile, qui fait 50 mètres de hauteur, 45 de largeur et 22 de profondeur. La prochaine fois que vous passerez devant en voiture, vous pourrez dire que vous avez vu la dette française…

 

Le détail entre ces 2 images à voir ici:

http://www.slate.fr/story/45173/visualisation-dette-francaise-billets-cent-euros

 
2 Commentaires

Publié par le 23 octobre 2011 dans BILLET D'HUMEUR

 

2 réponses à “La dette publique française haute comme l’Arc de Triomphe

  1. Nicolas

    23 octobre 2011 at 15 h 36 min

    Dans la mesure où il s’agit d’une monnaie dont la valeur est elle-même relative à la quantité de dette émise d’une part et à la demande en titres de dettes en euros d’autre part, la représentation matérielle d’un élément immatériel parce que relatif n’a pas grand sens. La masse totale de la dette augmentera ou dinimuera en fonction de son rendement futur pour les investisseurs qui conditionne leur réinvestissemnt en titres de dettes dans cette monnaie. Il suffit que la rémunération augmente sur la base d’une croissance plus forte obtenue grâce à la libéralisation d’une partie de l’économie, pour que la demande augmente, donc pour que la masse représentée diminue (quand le rendement à maturité augmente, la valeur des titres précédemment émis diminue). Donc l’Arc de triomphe peut se transformer en cabane ou en World Trade Center,selon que les investisseurs reprennent confiance ou non dans la zone euro. En tous cas un aspect positif des réformes actuelles est d’obliger les Etats européens à mettre fin à la gabegie monétaire qui a prévalu jusque là,, fusse au prix de la création de trillions en monnaie banque centrale M3 (et non M1) qui permettent de sauver les bilans des banques, donc d’éviter la banqueroute généralisée. Le démantèlement des banques d’affaires suivra nécessairement ces réformes des finances publiques, parce que les opportunités de marché qui ont permis l’émergence de ces conglomérats avec l’explosion de la dette publique (commencée aux US avec Reagan et non en Europe qui a suivi avec l’introduction de l’euro) ont disparu pour longtemps. Reste à savoir quelles formes prendront les scénarios de libéralisation envisagées par l’Europe dans les pays surendettés. Il va sans doute falloir imaginer de nouvelles formes d’activités économiques autres que celles qui ont prévalu à l’époque de la globalisation financée par la dette émise par les banques au profit des multinationales. La préférence devra cette fois-ci être nécessairement donné au financement par le capital productif plutôt que par le capital financier, ce qui revient à redonner le pouvoir aux entrepreneurs et aux salariés cadres. Cette révolution passe par la libéralisation de la socité toute entière qui devra quitter le modèle socialiste totalitaire édifié sur la base de la fonction publique toute puissante et des grands goupes pour se tourner vers un modèle libertaire permettant l’épanouissement de la petite entreprise et le désengament de l’Etat au profit des corps intermédiares et des individus soutenus dans leurs entreprises économiques par le capital privé.

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