SEOUL – La Corée du Nord a procédé lundi à des tirs d’artillerie en mer Jaune dans une zone frontalière sensible avec la Corée du Sud, en plein regain de tension entre les deux voisins après la capture par le nord d’un bateau de pêche sud-coréen, ont indiqué des responsables sud-coréens.
« Les batteries nord-coréennes ont procédé à des tirs en mer aujourd’hui, au large de la côte ouest », a indiqué à l’AFP un porte-parole du ministère de la Défense à Séoul.
L’artillerie nord-coréenne a tiré quelque 110 obus qui sont tous retombés en mer dans les eaux nord-coréennes, a indiqué à l’AFP un porte-parole de l’état-major sud-coréen.
« Notre marine a été placée en état d’alerte pour suivre de près les mouvements de troupes nord-coréennes », a-t-il ajouté.
Ces tirs surviennent au cinquième et dernier jour de manoeuvres navales de l’armée sud-coréenne près de la zone frontalière.
Ils interviennent par ailleurs alors que Séoul a exigé plus tôt lundi la libération d’un bateau de pêche sud-coréen et de son équipage capturés samedi par le Nord.
« Le gouvernement demande instamment au Nord de régler rapidement l’affaire et de libérer les membres d’équipage et leur bateau conformément au droit international », a déclaré le porte-parole du ministère de l’Unification, Chun Hae-Sung.
Depuis la capture du Daeseung 55, avec sept marins à bord – quatre Sud-Coréens et trois Chinois-, la Corée du Nord n’a pas communiqué avec le Sud, a ajouté le ministère.
Le bateau de 41 tonnes a été saisi par les autorités nord-coréennes alors qu’il naviguait apparemment en mer du Japon (est) près de la Zone économique exclusive nord-coréenne, ont indiqué dimanche les garde-côtes sud-coréens sans préciser si le bateau pêchait à l’intérieur ou près de cette zone.
Récemment, plusieurs bateaux de pêche sud-coréens ont franchi la frontière nord-coréenne mais ont toujours été relâchés.
Séoul avait averti mercredi qu’il ne « tolèrerait aucune provocation » durant les cinq jours de manoeuvres navales. Pyongyang avait assimilé la veille ces exercices à une « invasion directe » et agité la menace d’une « riposte physique vigoureuse ».
Cet exercice qui avait débuté jeudi a mobilisé 4.500 militaires, 29 navires et 50 avions de combat. Il était conçu comme un avertissement au voisin du Nord après le torpillage le 26 mars –attribué à un sous-marin nord-coréen– de la corvette sud-coréenne Cheonan, qui a tué 46 marins sud-coréens.
Pyongyang rejette toute responsabilité dans le naufrage de la corvette.
(©AFP / 09 août 2010 13h17)
Le temps de la provocation est arrivée,cela semblait inévitable.
Quand aux intentions des uns et des autres il est difficile savoir où cela va mener!!!!
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