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Archives du 22 mars 2012

Iori Mochizuki : Cyberdissident japonais

 

 

 

 

Iori a fuit son pays suite à la catastrophe de Fukushima. Arrivé depuis trois mois en France et plus particulièrement à Bompas, chez Cécile Monnier, il enquête et dévoile les réalités du danger nucléaire. Rencontre.

 

Iori Mochizuki : Cyberdissident japonais

Témoin vivant d’une catastrophe mondiale, Iori développe dès son plus jeune age un certain esprit critique. Il né, vit puis travaille en tant qu’ingénieur civil dans la ville de Yokohama, deuxième plus grande ville du Japon après Tokyo, à 250 km de Fukushima. Le 11 mars 2011, est un tournant dans sa vie comme pour beaucoup de japonais : le plus grand tremblement de terre de l’histoire du Japon provoque une catastrophe nucléaire. Iori est a son bureau lorsque cela se produit, il regarde une grande chaîne d’information japonaise sur son ordinateur : la NHK. « Un flash spécial a eu lieu, le journaliste était complètement paniqué… il n’était même pas sûr de ce qui se passait exactement, la seul chose dont tout le monde était certain c’est que c’était grave. » La chaîne normalement payante, rend le flash spécial accessible à tous. « C’est après cette catastrophe que j’ai décidé de fuir le Japon, mais ce n’était pas si simple. Je n’avais pas d’argent, pas d’endroit où aller. J’ai donc commencé à préparer mon départ, il m’a fallut neuf mois pour y arriver. »

Engagement citoyen

En attendant, Iori ne reste pas inactif, il sait que les choses sont graves, il sait aussi que tout n’est pas dit, et que beaucoup de faits sont minimisés. Dès le mois de juin, il commence à enquêter au travers d’internet et des deux principaux réseaux sociaux… Il diffuse des articles sur différents sites tout d’abord, qui, curieusement, rencontrent de nombreux problèmes de serveurs et d’hébergements. Vient ensuite la création de son propre blog « Fukushima Diary », où il publie des billets quotidiens d’informations et des billets d’humeurs. Lui n’est pas allé à Fukushima « c’est trop dangereux, mais des amis à moi y sont allés, les répercutions sur leur santé ont été immédiates. » Iori, à 250 km au sud de Fukushima, présente déjà des symptômes importants « le jour des faits, le vent soufflait dans le sens nord-sud, les fuites de la centrales venaient donc vers nous. J’ai souffert de diarrhée importante, de fièvre en continue, de toux tout cela m’empêchaient de dormir. Lorsque je suis allé à Tokyo, qui est un peu plus proche de Fukushima tous mes maux ont été amplifiés. Cela a duré tout le temps de ma présence au Japon.»

………..

La suite  ici

 

Le site  fukushima-diary de Iori que certains connaissent peut-être déjà.

 

 

 
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Publié par le 22 mars 2012 dans BILLET D'HUMEUR

 

Le dictateur Sarkozy propose de punir les internautes qui visitent des sites faisant l’apologie du terrorisme

 

 

 

Le président Nicolas Sarkozy a annoncé jeudi que les personnes consultant régulièrement des sites incitant au terrorisme ou se rendant à l’étranger pour y être endoctrinées seraient « punies pénalement ».

« La République doit être implacable pour défendre ses valeurs. Elle ne tolérera ni embrigadement ni conditionnement idéologique sur son propre sol », a déclaré le chef de l’Etat après l’opération policière dans laquelle est mort le suspect dans les tueries de Toulouse et Montauban, Mohamed Merah.

« Désormais, toute personne qui consultera de manière habituelle des sites internet qui font l’apologie du terrorisme ou qui appellent à la haine et à la violence sera punie pénalement », a affirmé le président Sarkozy lors d’une allocution à l’Elysée.

« Toute personne se rendant à l’étranger pour y suivre des travaux d’endoctrinement à des idéologies conduisant au terrorisme sera punie pénalement », a-t-il ajouté.

« La propagation et l’apologie d’idéologies extrémistes seront réprimées par un délit figurant dans le code pénal avec les moyens qui sont déjà ceux de la lutte antiterroriste », a promis Nicolas Sarkozy.

Le président et le Premier ministre François Fillon ont par ailleurs demandé au garde des Sceaux Michel Mercier « de conduire une réflexion approfondie sur la propagation de ces idéologies dans le milieu carcéral ». « Nous ne pouvons accepter que nos prisons deviennent des terreaux d’endoctrinement à des idéologies de haine et de terrorisme », a jugé Nicolas Sarkozy.

 AfP

 

 

 
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Publié par le 22 mars 2012 dans BILLET D'HUMEUR

 

Un groupe lié à al-Qaida au Maghreb islamique revendique la tuerie de Toulouse

 

 

 

Une organisation (ou un groupe) liée à Al Quïda a revendiqué à 15h45 l’attentat de Toulouse.

Le groupe AQMI (magrheb iuslamique) revendique l’attaque et demande de reconsidérer la situatiuon des muslmans en France.

Le texte, signé par l’organisation « Jund al-Khilafah » (les soldats du Califat) qui a par le passé revendiqué des attaques en Afghanistan et au Kazakhstan, a été publié sur le site Shamikh, qui diffuse généralement les communiqués d’al-Qaida.

M. Merah n’est donc pas seul et les menaces qu’il a proféré à la journaliste de France24 dans la nuit du 20 au 21 mars prend une toute autre tournure. Rappelons que l’homme a dit que ce n’était que « le début » et que les villes de Paris, de Marseille, et de Lyon seraient touchées « prochainement » par des attaques ciblées.

Source

 

Al CIA  a encore frappée………..

 

 

 
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Publié par le 22 mars 2012 dans BILLET D'HUMEUR

 

une flambée de fièvre aphteuse en Egypte menace toute la région

 

 

 

 L’organisation de l’ONU pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a mis en garde jeudi contre une flambée de fièvre aphteuse qui touche actuellement l’Egypte mais qui pourrait se propager au reste de la région faute de mesures de préventions et de vaccins.

Une action urgente est nécessaire pour contrôler une importante flambée de fièvre aphteuse et empêcher qu’elle ne s’étende en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, ce qui pourrait avoir des conséquences sérieuses sur la sécurité alimentaire dans la région, a indiqué l’agence onusienne dans un communiqué.

Selon des estimations officielles, il y aurait 40.222 cas suspects en Egypte et 4.658 animaux, essentiellement des veaux, en seraient déjà morts, poursuit l’agence dont le siège est à Rome.

Selon des données de la FAO, 6,3 millions de buffles et autres bovins, ainsi que 7,5 millions de moutons et de chèvres sont considérés à risque en Egypte, d’autant plus que la fièvre aphteuse qui touche le pays est d’un nouveau type, SAT2, contre lequel les animaux n’ont pas développé une immunité.

La zone autour du delta du Nil dans sa partie sud semble sérieusement affectée, a indiqué le vétérinaire en chef de la FAO, Juan Lubroth, à l’issue d’une visite que les experts de l’agence ont effectué en Egypte à la demande du gouvernement.

Pour lutter contre la propagation de la maladie, la FAO préconise de limiter les déplacements et les contacts entre les animaux, l’achat d’animaux provenant des régions touchées par la maladie et la destruction des carcasses des animaux morts, de préférence en les incinérant.

L’Egypte a également un problème de stocks limités de vaccins contre la fièvre aphteuse, spécialement celle du nouveau type SAT2. Pour cette raison la FAO suggère une collaboration régionale accrue dans ce domaine.

La fièvre aphteuse, maladie extrêmement contagieuse qui touche les bovins, buffles, ovins, caprins, porcins et autres bi-ongulés, ne constitue pas une menace directe pour l’homme. Cependant, les animaux infectés sont si faibles qu’ils ne peuvent plus servir aux labours ou aux récoltes, et les agriculteurs ne peuvent vendre leur lait à cause du risque d’infection.

Afp

 
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Publié par le 22 mars 2012 dans BILLET D'HUMEUR

 

Toulouse. Une mère en colère témoigne : « J’ai alerté la police à de nombreuses reprises »

 

 

 

La nouvelle de l’identité de l’auteur présumé des tueries de Toulouse et Montauban lui a « coupé les jambes ». Mohamed Merah est l’homme qui a agressé sa fille et tenté « d’embrigader » son fils adolescent, il y a deux ans. Cette femme, qui a souhaité conserver l’anonymat, veut « absolument témoigner ». Selon elle, « la police savait ». C’est une femme « en colère » qui s’exprime.

 

« Je suis sidérée. Il a fallu que tous ces gens soient tués pour que Mohamed Merah soit enfin arrêté. C’est un énorme gâchis… ». Selon cette mère de famille qui réside dans l’ancien quartier où vivait l’auteur présumé des tueries de Montauban et Toulouse, « la police savait tout de la dangerosité de cet individu et de sa radicalité ». « J’ai porté plainte contre Mohamed Merah deux fois et j’ai relancé à de très nombreuses reprises. En vain. »

Une petite partie des faits qu’elle évoque ont été révélés dans la journée par de nombreux médias, sur la base du témoignage d’une femme, Malika. Celle-ci rapportait un incident datant de 2010 où Mohamed Merah, menaçant, était apparu dans le quartier des Izards, en treillis sombre, encagoulé, un sabre à la main et criant « Allah Aqbar ». « C’est nous qu’il menaçait ce jour là, révèle notre témoin anonyme, que nous appellerons Aïcha. Et c’est aussi ce jour là qu’il a agressé mes enfants. »

« Il a forcé mon fils à regarder d’insoutenables videos »
La veille, le fils d’Aïcha, alors âgé de 15 ans, est apostrophé par Mohamed Merah. « Il est monté dans sa voiture. Il lui a fait écouter un CD de chants, en lui faisant croire que c’était le Coran. » Les chants sont en fait des appels à partir au combat. « Il a conduit mon fils à son domicile, là où il est encore retranché. Dans son appartement, il y avait un immense Coran dans son salon et plusieurs grands sabres accrochés au mur. Il en a décroché un, puis lui a imposé de regarder des vidéos d’Al Qaïda. » Les scènes sont « insoutenables ». Des femmes exécutées d’une balle dans la tête, et des hommes égorgés. « Mon fils m’a appelé. On a finalement pu le récupérer. Il est resté enfermé là bas de 17h à minuit… ».

« Un moudjahidin »
Aïcha porte plainte, ce qui provoque la colère de Mohamed Merah. « Il est venu devant chez nous. Il m’a menacée et frappée. Il disait que j’étais athée et que je devrais payer comme tous les Français. Il n’arrêtait pas de répéter qu’il était un moudjahidin et qu’il mourrait en martyr, qu’il effacerait de la Terre tous ceux qui tuaient des Musulmans… Il disait aussi que lui et ses amis viendraient prendre mon fils et qu’il ne me resterait plus que mes yeux pour pleurer ». Le surlendemain, Mohamed Merah s’en serait pris à son fils : « Pourquoi t’as tout raconté à ta mère ? ». « Il l’a frappé, reprend celle-ci, et ma fille est intervenue. Il l’a rouée de coups. Il y avait beaucoup de monde, mais personne n’a bougé ».

De ces scènes de violence (elle évoque aussi un flash-ball avec lequel il aurait menacé son neveu), Aïcha a « tout gardé » : « la robe de sa fille tâchée de sang et déchirée, le dépôt de plainte, les courriers de relance, des photos et les certificats médicaux… »

Une plainte « très circonstanciée » déposée en juin 2010
L’avocat d’Aïcha, Me Mouton, confirme qu’une « plainte très circonstanciée » a bien été déposée. « Le 25 juin 2010 », complète Aïcha. « J’ai relancé à de nombreuses reprises. On ne m’a jamais dit quelle suite avait été donnée », poursuit la mère de famille. L’avocat, qui « répond de la sincérité de sa cliente », confirme encore : « La maman a été entendue, mais j’ignore si une enquête a été déclenchée et si, oui, quelle suite lui a été réservée. »

Depuis qu’Aïcha a appris que l’auteur présumé des tueries de Montauban et Toulouse était Mohamed Merah, elle est « terrorisée ». « Il nous a menacés de mort. Il m’a fait le signe de l’égorgement. J’essaie de protéger ma famille, mais j’ai peur. » Elle reparle de Mohamed Merah. « Si vous le voyiez, vous lui offririez le café. Il semble doux comme un agneau et on lui donnerait le bon dieu sans confession… Il a un double visage. Il pouvait subitement changer de comportement. Il pouvait boire une bière et partir, deux minutes plus tard, en courant pour aller faire sa prière. »

« C’est son frère le cerveau »
Sans le savoir, Aïcha confirme les déclarations que nous avions recueillies en fin de matinée auprès de « proches » du jeune homme. L’un d’eux, se faisant appeler « Ben’s », avait évoqué « le changement de Mohamed, après la venue d’un groupe d’extrémistes dans le quartier ». « Il avait revêtu l’habit traditionnel. Il interpellait les jeunes sur la religion. Puis il y a eu des rumeurs de séjours en Afghanistan. Moi, quand je l’ai revu, il y a quelques mois, il était sur une moto, habillé à l’occidentale. Il faisait un rodéo. Il avait une crête décolorée sur la tête et un gros tatouage, style maori, sur le crâne ». C’est cette crête blonde qu’évoque spontanément Aïcha. « C’est pour cela, et pour ses opinions extrémistes qu’il s’était fait refouler des mosquées », explique Aïcha.

La mère de famille rapporte également « les rodéos en scooter et en voiture ». « Il s’en vantait. Il était aussi très pressant avec les jeunes filles du quartier. » Mais pour Aïcha, c’est le frère de Mohamed, Abdelkader, qui est « le cerveau ». « C’est lui qui lui a bourré le crâne. C’est lui qui partait souvent à l’étranger, en Egypte. » Ce soir Aïcha se dit « à bout de forces ». « Pourquoi, malgré tous mes signalements, Mohamed Merah n’a-t-il pas été arrêté ? Nous l’avons encore vu la semaine dernière. Il nous narguait. J’ai tout raconté à de nombreuses reprises à la police et à la préfecture. Et aujourd’hui, on en est là. C’est incompréhensible et révoltant. »

http://www.letelegramme.com/ig/generales/france-monde/france/toulous-une-proche-temoigne-j-ai-alerte-la-police-a-de-nombreuses-reprises-exclusif-21-03-2012-1640838.php

 

 

 
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Publié par le 22 mars 2012 dans BILLET D'HUMEUR

 

Intervention du RAID à Toulouse : forte explosion entendue à 9h05 (màj)

 

Mohamed Merah est mort, selon des sources policières

TOULOUSE (AP) — Le suspect dans les fusillades de Toulouse et Montauban est décédé jeudi, selon Didier Martinez, du syndicat SGP-Police. D’après lui, le décès a été annoncé sur les ondes de la police, « c’est officiel ». A Paris, une autre source policière confirmait le décès.

Trois hommes du RAID auraient été blessés, dont l’un grièvement, lors de l’intervention sur l’appartement toulousain où Mohamed Merah était retranché, a ajouté M. Martinez, citant des collègues, devant la presse aux abords du périmètre de sécurité.

Avant 11h30, des bruits de tirs nourris et des détonations avaient retenti pendant cinq minutes.

Le suspect, Mohamed Merah, 24 ans, n’avait donné aucun signe de vie depuis mercredi soir, avait déclaré jeudi matin le ministre de l’Intérieur Claude Guéant sur RTL. Le dernier contact avec le jeune homme remontait à mercredi soir 22h45, selon lui. Alors qu’il avait auparavant assuré plusieurs fois qu’il allait se rendre, l’auteur présumé des fusillades de Toulouse et Montauban « a déclaré qu’il voulait mourir les armes à la main », a affirmé Claude Guéant. AP

 

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Jeudi 22 Mars 2012

Mohammed Merah n’a donné aucun signe de vie depuis mercredi soir et les policiers qui encerclent son appartement toulousain ont entendu deux coups de feu, a déclaré jeudi matin le ministre de l’Intérieur Claude Guéant sur RTL.

Le dernier contact avec le jeune homme remonte à mercredi soir 22h45. Alors qu’il avait auparavant assuré plusieurs fois qu’il allait se rendre, l’auteur présumé des fusillades de Toulouse et Montauban « a déclaré qu’il voulait mourir les armes à la main », a affirmé Claude Guéant. AP

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20h45

Le suspect des fusillades de Toulouse et de Montauban souhaite se rendre « la nuit, pour que ce soit plus discret », a affirmé mercredi soir le ministre de l’Intérieur Claude Guéant. Il a ajouté que les négociations se poursuivaient avec Mohamed Merah, qui est retranché dans son appartement toulousain cerné par les forces de l’ordre.

Le jeune homme discute « sur les conditions de sa reddition », a dit le ministre dans un entretien à France-2 enregistré peu avant 20h. « Il a affirmé qu’il voulait se rendre mais qu’il voulait le faire la nuit et qu’il le ferait sans doute avant la fin de la journée (…) Il veut se rendre la nuit pour que ce soit plus discret », selon M. Guéant.

L' »opération prend du temps parce qu’elle est très difficile », a souligné le ministre, rappelant que les forces de l’ordre voulaient prendre le suspect « vivant pour pouvoir le déférer à la justice et que justice soit rendue ».

L’éventualité qu’il se donne la mort est une hypothèse « que nous avons à l’esprit », a admis le ministre, ajoutant toutefois que le jeune homme, Mohamed Merah, âgé de 24 ans, avait donné l’impression qu’il n’était pas suicidaire mais « attaché à la vie ». AP

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16h30 

L’homme soupçonné d’avoir perpétré les fusillades de Toulouse et de Montauban était toujours retranché mercredi dans son appartement toulousain, encerclé par les forces de police. Le suspect est un Français de 24 ans qui se « réclame d’Al-Qaïda », selon le ministre de l’Intérieur Claude Guéant.

« L’auteur présumé des attentats de Montauban et de Toulouse a été identifié », a confirmé en milieu de matinée Nicolas Sarkozy dans une brève allocution à l’Elysée, après avoir reçu les responsables des communautés juive et musulmane de France. « Il est actuellement encerclé par les forces de police ».

« Notre souci, c’est bien sûr de l’interpeller vivant », avait souligné plus tôt Claude Guéant depuis Toulouse, sur BFM TV. Il avait expliqué qu’il pourrait se rendre « en début d’après-midi », selon le ministre. En début d’après-midi, les forces de l’ordre avaient rétabli le contact avec le suspect, selon une source policière.

Peu après 3h du matin, les policiers s’étaient présentés chez le suspect, dans le quartier de la Côte Pavée, non loin du lieu où avait été commis le premier meurtre. L’homme recherché a alors tiré sur la porte, blessant un policier au genou. Un autre policier a été blessé légèrement plus tard. Et le casque d’un troisième a été touché par une balle.

D’après le ministre de l’Intérieur, le suspect dispose au moins d’une Kalachnikov et d’un Uzi. En fin de matinée, les habitants de l’immeuble avaient pu être évacués par le toit via une nacelle des pompiers, selon Cédric Delage.

A travers la porte de son logement, le suspect, qui se considère comme un moudjahidine, a exposé ses motivations aux policiers qui l’exhortaient à se rendre. Selon ses propos, rapportés par Claude Guéant, il a expliqué avoir visé l’école juive lundi pour venger les enfants palestiniens. Et il a dit avoir abattu les parachutistes pour « s’en prendre à l’armée française » en raison de ses opérations extérieures.

Avant les trois fusillades de Toulouse et Montauban, le suspect avait commis une petite dizaine d’actes de délinquance dont certains étaient marqués de violence, d’après le ministre de l’Intérieur. De source policière, il a été identifié comme étant Mohammed Merah, un Français d’origine algérienne.

Ce jeune homme, qui s’était rendu en Afghanistan et au Pakistan, était surveillé « depuis déjà longtemps » par la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) « pour un engagement, une radicalisation salafiste, sans que quoi que ce soit puisse permettre de penser qu’il était sur le point de passer à un acte criminel », a affirmé M. Guéant.

Les enquêteurs ont fait le rapprochement avec lui « dans l’après-midi du lundi », c’est-à-dire après la fusillade dans l’école juive de Toulouse qui a fait quatre morts, a-t-il précisé. Le parquet a alors mis sous écoute plusieurs membres de sa famille.

Le militaire abattu à Toulouse le 11 mars avait mis en vente sa moto. En épluchant les e-mails que cette victime avait reçus, les enquêteurs sont remontés, grâce à l’adresse IP, jusqu’à l’ordinateur de la mère du suspect.

Cette femme, deux de ses autres fils et la compagne de l’un d’eux ont été placés en garde à vue, a-t-on appris de source proche de l’enquête. Le ministre de l’Intérieur a confirmé lors d’une conférence de presse que l’un des frères « est quelqu’un qui est lui aussi engagé dans l’idéologie salafiste ». Il s’agit de « gardes à vue de précaution », a-t-il ajouté.

D’après le syndicaliste policier Cédric Delage, un des frères du suspect s’était rendu chez un concessionnaire pour savoir comment fonctionnait la balise GPS d’un scooter, qui permet de le localiser. A la suite de cette visite, le concessionnaire a pris contact avec la police – le tireur des 11, 15 et 19 mars ayant chaque fois pris la fuite à scooter.

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Guéant: le suspect affirme qu’il se rendra dans l’après-midi

TOULOUSE — Le ministre de l’Intérieur Claude Guéant a annoncé que le suspect dans les fusillades de Toulouse et Montauban a dit qu’il se rendrait dans l’après-midi.

M. Guéant a expliqué que le suspect a dit qu’il se rendrait en « début d’après-midi » sur BFM TV.

« Je dis clairement que la personne, qui de façon claire va être désignée aujourd’hui comme le présumé coupable, le présumé responsable des trois séries d’assassinat que nous avons connu, est hors d’état de nuire. Ce qui veut dire que le risque qu’elle représentait (…) n’existe plus », a-t-il ajouté. AP

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TOULOUSE – Une intervention est en cours depuis environ trois heures du matin dans une maison située au nord de Toulouse à trois kilomètres de l’école juive où s’est déroulée la tuerie de lundi matin.

Le RAID serait toujours entrain d’intervenir, plusieurs coups de feu d’armes de guerre ont été entendus depuis 3h du matin. Il y aurait deux blessés (genou) parmi les hommes du RAID. Le Samu et des pompiers sont également sur place. Le djihadiste serait retranché à l’intérieur et se défendrait farouchement. Il s’agirait à priori d’un français de 24 ans, d’origine algérienne, se déclarant d’Al-Qaïda et lié à un groupe connu des services de la police anti-terroriste du nom de Forsane Allizza (Les Cavaliers de la fierté). Ce dernier aurait été dissous en février par Claude Guéant.

Ce Toulousain, qui parlerait beaucoup, a grandi dans une cité locale. Petit délinquant, il serait bien connu de la police locale. Il s’est ensuite converti au salafisme et s’est rendu dans la zone afghano-pakistanaise. Là, il aurait été arrêté par la police à Kandahar et c’est ainsi que les services français l’ont repéré. Le jeune homme aurait effectué deux séjours dans cette région.

L’homme recherché était dans le collimateur de la DCRI depuis les 2 fusillades de militaire et aurait participé à des camps au Pakistan. Les forces de l’ordre l’avaient localisé depuis 23 heures hier soir. Selon un témoin habitant dans l’immeuble, une quinzaine de coups de feu aurait été entendus à 5h35. Son frère aurait quant à lui été interpellé.

Les négociations seraient encore de façon active en cours et le suspect ne souhaiterait pas discuter avec sa mère. Il déclare vouloir se venger pour les enfants palestiniens et de la présence militaire française à l’étranger. A 7h14 ce matin des échanges verbaux très forts entre le RAID et le coupable présumé étaient entendus par le voisinage direct.

Selon les dernières informations transmises, il aurait été repéré grâce à son adresse IP. C’est le frère du suspect qui aurait consulté la petite annonce pour la moto, déposée par la première victime du tueur, et son adresse IP a pu être retrouvée par les enquêteurs, ce qui a permis de donner un coup d’accélérateur à l’enquête.

Le coupable présumé serait actuellement réfugié au rez de chaussé de l’immeuble, cerné par le RAID qui aurait mis en place un système de repérage par infra-rouge. Une évacuation des voisins serait actuellement envisagée mais pas effective car trop risquée. Le suspect aurait déclaré ne pas vouloir se rendre et des discussions seraient actuellement toujours en cours selon une voisine habitant dans le même immeuble. L’objectif du RAID serait de le capturer vivant afin qu’il puisse être jugé. Une forte explosion aurait été entendue à 9h05.

 
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Publié par le 22 mars 2012 dans BILLET D'HUMEUR

 

Merah, poseur de bombes au Pakistan, en liberté en France….

Incroyable situation, et incroyables mensonges à répétitions depuis hier. Avant de tenter de se faire réélire, G.W.Bush avait envoyé en première ligne son plus fidèle lieutenant, Dick Cheney qui s’était empressé de ressortir une menace terroriste « nucléaire », pour « septembre ». La surprise de septembre, comme il avait pu l’appeler, avait consisté en une vidéo trafiquée jusqu’à la moëlle d’un Ben Laden à barbe teintée, qui aujourd’hui nous fait encore sourire, puisque ce serait la même que l’on aurait retrouvé au Pakistan, où était censé se cacher l’homme le plus recherché au monde. Aujourd’hui, voici que débarque la surprise (française) de mars : l’homme le plus recherché de France, cerné, découvert, pris au piège est aussi quelqu’un qui a connu le Pakistan, lui aussi, quel hasard. Comme l’Afghanistan, autre hasard. A vingt ans à peine, il avait déjà beaucoup voyagé, le petit délinquant de quartier toulousain. A un point assez étonnant, que je vous propose de découvrir maintenant. Un voyageur, qui, malgré ses arrestations par la police, dans un pays comme dans un autre, a toujours bénéficié d’une bien étrange mansuétude pour un djihadiste déclaré…

 

 

 

Prison de Sarposa, en Afghanistan, près de Kandahar, le 13 juin 2008, vers 21h 20, le soir . Un camion d’essence s’approche des portes de la prison, qui détient alors environ 1500 prisonniers, dont beaucoup arrêtés sans raison évidente, mais dont certains sont bien des poseurs de bombes et ont été emprisonnés lors d’une tentative qui a tourné court. Le chauffeur du véhicule bourré d’essence, arrivé à hauteur du portail, se fait sauter le caisson, suivi semble-t-il d’un second, volatilisant une bonne partie des bâtiments dans lesquels les prisonniers se sont regroupés près des murs opposés à la direction du souffle. Les bâtiments n’ont pas résisté, et ce sont entre 800 et 1200 prisonniers qui s’échappent…. alors qu’en face les attendent des mini-bus pour les embarquer, protégés par le feu nourri d’une deuxième équipe de talibans venus les aider à s’échapper. Parmi les gardes afghans, on relèvera 15 morts. Le lendemain la presse amércaine est attérée. Parmi les 1200 échappés, il y aurait paraît-il 350 leaders d’Al-Qaida. Des talibans massés dans le district voisin de Panjwai depuis 2006. Avec parmi eux, selon les sources anglaises et canadiennes (ce sont les canadiens qui surveillent le secteur), « plus de 4 000 combattants étrangers qui avaient afflué dans le pays pour aider les talibans, la plupart d’entre eux venus de la Tchétchénie, d’Afrique du Nord et du Pakistan » indique-t-on.

 

 

 

La prison en elle-même avait été l’objet d’une violente révolte quelques semaines auparavant, les emprisonnés se plaignant pour certains d’être là depuis parfois plus de deux ans sans jugement. La même prison s’était déjà rendue célèbre quand des talibans avaient réussi à s’en échapper en creusant un énorme trou, couvert par les versements discrets à des gardes corrompus. En avril 2011, la même prison fera à nouveau parler d’elle de la même façon. Des talibans creuseront un nouveau trou, énorme, sinon beaucoup plus long, et s’échapperont à nouveau de la même façon. Selon les témoins, ce sont 541 talibans qui se seraient alors échappés, un par un, entre 23H et 3H30 du matin de cette manière : difficile à croire, mais dans le pays de Karzaï, tout est possible, c’est bien connu. Le porte parole des talibans, Zabiullah Mujahid, peut bien fanfaronner, affirmant qu’ils avaient « leurs propres outils de creusement »et bénéficiaient « de conseils d’expert ». Dans cette guerre qui tourne au grotesque, ce ne sont pas les seuls échappés : des proches de Ben Laden réussiront eux aussi à s’extraire au milieu d’une base militaire de 12 000 hommes, Camp Cropper, (Karkh Prison) tranquillement, et en plein jour… (*) L’Afghanistan de Karzaï, en quelque sorte, où un Jack Idema peut sévir impunément !

Une rumeur est apparue très vite, à propos de cette fameuse prison : le terroriste français toulousain, Mohammed Merah en aurait fait partie et se serait échappé parmi les 1200 envolés ce 13 juin 2008. « Selon l’agence Reuters, citée par le Monde, le directeur de la prison afghane de Kandahar, Ghulam Faruq, affirme que Mohammed Merah avait été condamné en décembre 2007 à une peine de trois ans de prison, pour avoir posé des bombes dans cette région du sud de l’Afghanistan ». En fait, il y a manifestement confusion, introduite par une dépêche de Reuters, qui citait le directeur de la prison annoncer que le français aurait bien fait partie des prisonniers. Ce qu’aujourd’hui l’avocat français du jeune toulousain dément en révélant que ça lui aurait été impossible : « l’avocat français de Merah, Christian Etelin, a déclaré que son client avait été emprisonné en France de décembre 2007 à septembre 2009 après une condamnation pour vol avec violences. Il ne pouvait donc pas, selon lui, se trouver à la prison de Kandahar pendant ce laps de temps ». On avait eu affaire manifestement à un cas d’homonymie.

 

 

Son client est alors encore très jeune, il n’a à peine que 18 ans, il est français, et les neuf mois de prison qu’il purge alors ne sont pas vraiment une peine légère, c’est de la prison ferme qui semble représenter tout un cumul de méfaits remontant à plusieurs faits de délinquance : il aurait été mis une quinzaine de fois en défaut dans son adolescence mouvementée. On en est plus à de simples bêtises : « Il y a trois ans environ, il a fait un fait un séjour de quelques mois en prison. Il avait déjà commis des petits vols et il avait été arrêté pour un défaut de permis alors qu’il conduisait un Yamaha T-Max », poursuit l’avocat. « Le scooter utilisé par le responsable des tueries de Toulouse et Montauban. » précise le Figaro. Sa famille ayant toujours eu du mal à le contrôler, au point qu’en 2010, juste avant qu’il ne se décide à se rendre en Afghanistan. Dans le quartier, un témoignage montrera pourtant qu’une forme de radicalisme mélangé à un comportement violent fabriqueront des heurts dans son propre quartier : ainsi une voisine, qui « rapportait un incident datant de 2010 où Mohamed Merah, menaçant, était apparu dans le quartier des Izards, en treillis sombre, encagoulé, un sabre à la main et criant « Allah Aqbar ». « C’est nous qu’il menaçait ce jour là, révèle notre témoin anonyme, que nous appellerons Aïcha. Et c’est aussi ce jour là qu’il a agressé mes enfants. » « J’ai porté plainte contre Mohamed Merah deux fois et j’ai relancé à de très nombreuses reprises. En vain. » ajoute la plaignante.

La violence en effet fait partie de sa vie et de son parcours. Une violence extrême, jusqu’ici fortement minimisée par les autorités, dont le procureur, qui n’a pas fait allusion à ces violences pourtant patentes dans sa présentation de l’individu. Claude Guéant en personne parlant de quelqu’un de « calme » et de « posé », ce que le témoignage recueilli hier soir par Le Télégramme anénantit complètement. Il raconte : « la veille, le fils d’Aïcha, alors âgé de 15 ans, est apostrophé par Mohamed Merah. « Il est monté dans sa voiture. Il lui a fait écouter un CD de chants, en lui faisant croire que c’était le Coran. » Les chants sont en fait des appels à partir au combat. « Il a conduit mon fils à son domicile, là où il est encore retranché. Dans son appartement, il y avait un immense Coran dans son salon et plusieurs grands sabres accrochés au mur. Il en a décroché un, puis lui a imposé de regarder des vidéos d’Al Qaïda. » Les scènes sont « insoutenables ». Des femmes exécutées d’une balle dans la tête, et des hommes égorgés. » Ces images insoutenables nous les connaissons : ce sont celles que diffusait SOS Minbar le site de Malika el Aroud, la veuve de Dahmane Abd al-Sattar, alias. Abdessatar Dahmane l’auteur kamikaze de l’assassinat d’Ahmad Shah Massoud ; le célèbre lion du Panshir.

 

 

 

Le site qui recrutait de jeunes dihadistes qui finissaient tous par se faire prendre, comme par hasard. Une site tenu par quelqu’un qui n’écrivait pas un mot en arabe, et qui s’affichait pourtant… en arabe. Le même site et d’autres du même tonneau abondamment repris par le SITE group de Rita Katz, et par IntelCenter, deux émanations connues de la CIA qui affichaient en même temps que les décapitations d’otages les appels au djihad d’Adam Yahiye Gadahn ; cet étudiant américain prétendu passé djihadiste particulièrement ridicule. Un autre cas d’espèce, qui avait fini par lire en arabe ses textes, via un prompteur, mais en les lisant de gauche à droite, visiblement, preuve que ses prêches étaient rédigés en phonétique.,

« Mon fils m’a appelé. On a finalement pu le récupérer. Il est resté enfermé là bas de 17h à minuit… ». Aïcha porte plainte, ce qui provoque la colère de Mohamed Merah. « Il est venu devant chez nous. Il m’a menacée et frappée. Il disait que j’étais athée et que je devrais payer comme tous les Français. Il n’arrêtait pas de répéter qu’il était un moudjahidin et qu’il mourrait en martyr, qu’il effacerait de la Terre tous ceux qui tuaient des Musulmans… Il disait aussi que lui et ses amis viendraient prendre mon fils et qu’il ne me resterait plus que mes yeux pour pleurer ». Le surlendemain, Mohamed Merah s’en serait pris à son fils : « Pourquoi t’as tout raconté à ta mère ? ». « Il l’a frappé, reprend celle-ci, et ma fille est intervenue. Il l’a rouée de coups. Il y avait beaucoup de monde, mais personne n’a bougé ». De ces scènes de violence (elle évoque aussi un flash-ball avec lequel il aurait menacé son neveu), Aïcha a « tout gardé » : « la robe de sa fille tâchée de sang et déchirée, le dépôt de plainte, les courriers de relance, des photos et les certificats médicaux… » Bref, notre djihadiste en herbe présenté partout comme « calme » n’était pas qu’un auteur de rodéos en Mégane…

 

 
 
 
Au Mirail, le voilà donc qui commence tôt à écouter les sirènes de la tentation islamiste, d’autant plus facilement qu’il possède un frère plus âgé Abdelkader Merah,qui est déjà tombé dans la sphère salafiste, en embarquant son frère avec lui (en photo ici lors de son interpellation). Il va faire de même, pour se faire surtout oublier, comme beaucoup de ses jeunes écervelés qui avaient pu être tentés par cette forme de terrorisme mais qui étaient revenus en déchantant. Hier matin, Gillles Kepel ; qui est l’homme qui connaît le mieux en France cette mouvance, et de loin, avait eu une remarque fort intéressante en citant le très bon film « La Désintégration« , de Philippe Faucon (qui se situe à Lille !) pour expliquer comment de jeunes influençables peuvent ainsi dériver à ce point. Il y a du Ali, Nasser et Hamza dans Merah, les trois se faisant emmener par un islamiste radical au verbe haut, prénommé Djamel. Pour cela, il faut le plus souvent se découvrir un mentor. « Mais pour Aïcha, c’est le frère de Mohamed, Abdelkader, qui est « le cerveau ». « C’est lui qui lui a bourré le crâne. C’est lui qui partait souvent à l’étranger, en Egypte. » Ce soir Aïcha se dit « à bout de forces ». « Pourquoi, malgré tous mes signalements, Mohamed Merah n’a-t-il pas été arrêté ? Nous l’avons encore vu la semaine dernière. Il nous narguait. J’ai tout raconté à de nombreuses reprises à la police et à la préfecture. Et aujourd’hui, on en est là. C’est incompréhensible et révoltant. » Il y aurait eu deux dépôts de plainte, qui, ajoutés aux neuf mois passés en prison, commencent à peser lourd sur le personnage, avant même qu’il ne se décide à le devenir vraiment, djihadiste.
 
 

 

Le voilà en tout cas envolé vers l’Afghanistan, alors qu’il a peine un peu plus de vingt ans : son aventure djihadiste se révélera un fiasco complet. Il reviendra d’Aghanistan avec une hépatite, et se fera… expulser du pays. C’est tout d’abord en 2010, où il aurait séjourné dans le district de Darra Adam Khel, du côté de Darra, cette fois, à savoir au Pakistan, avant de passer en Afghanistan, un endroit qui explique beaucoup de choses. Depuis très longemps, c’est le fief de la copie d’armes. Dans un de mes épisodes sur les trafics, j’avais déjà montré ce sidérant reportage signé Eddy Moretti et Shane Smith « The gunmarket of pakistan », (ou « Pakistan Zindabad ! ») sorti en 2006 chez Vice Films. on y voyait la Mecque… des armes, un endroit où on pouvait impunément acheter une copie de Mauser 9 mm facturé 50 dollars ou un Ruger Muzzelite US valant 250 dolllars seulement. S’il fallait chercher l’origine de l’arsenal que possédait Merah, on peut légitimement penser que le marché à ciel ouvert de Darra Adam Khel aît pu être un de ses fournisseurs (mais il reste comment rapporter ce genre d’engin en France, via une ligne aérienne officielle !).

En 2010, son voyage au Pakistan démontre que ces exploits dans les cellules des prisons françaises ne semblaient pas encore pesé à la frontière : « selon nos sources au Pakistan », précise Slate, Mohammed Merah (parfois orthographié Mohamed Merah), principal suspect dans les tueries de Toulouse et Montauban, est arrivé au Pakistan courant 2010 avec un visa en bonne et due forme. Il a été brièvement arrêté à Kandahar en novembre 2010 et le NDS (les services afghans) l’a interrogé et prévenu l’ambassade de France à Kaboul ». Au Pakistan, à Peshawar, non loin d’où se cachait Ben Laden et où logeait tout le gratin d’Al-Qaida, plusieurs attentats à la bombe avait été perpétrés contre des… mosquées début novembre, provoquant la mort de près de 70 personnes et en blessant plus d’une centaine. « La mosquée a été réduite à un amas de béton, seul un des quatre murs étant encore debout, a témoigné un journaliste de l’AFP. Du sang et des morceaux de chair jonchaient encore les décombres plusieurs heures après l’attaque ». Quatre grenades ont par ailleurs été lancées contre une mosquée de Suleman Khel, un village situé à une vingtaine de kilomètres, a déclaré un responsable de la police, Kalam Khan. Le bilan de cette deuxième attaque est d’au moins quatre morts et 21 blessés, a dit à l’AFP le docteur Asmat Ullah, chargé du service des urgences à l’hôpital de Peshawar où les blessés ont été admis. » aurait-il figuré parmi cette deuxième vague de lanceur de grenades ?

Il y a deux ans, donc, en revanche, les services secrets français devaient être déjà au courant de ce qu’il vient faire au Pakistan, puisque les autorités du pays vont alerter les officiels français sur son comportement sur place, suite à ce qui semble avoir été une rixe (le comportement importé du jeune délinquant toulousain)…. Une attitude en contradiction complète avec ce que Mohammed Merah tente de faire à son retour, ou un peu avant : il a essayé en effet de s’engager en France, dans la Légion Etrangère. De laquelle il se fait rejeter le jour-même pour une raison qu’il n’est pas difficile d’imaginer : un dossier le suivait, c’est évident. Celui de sa potentielle dangerosité, liée à une influence islamiste extrême difficile à accepter au sein de l’armée : la clé de la duplicité gouvernementale réside aussi dans de refus de l’intégrer dans l’armée : car ce sont les critères de refus qui seraient intéressants à étudier ! Selon de nouvelles informations, il aurait même tenté une deuxième fois de le faire. Et effacé le même rejet… sur dossier, obligatoirement ! Selon d’autres encore, avant même la Légion, il aurait même tenté l’armée française… en 2008, celle-là même qu’il a attaquée hier.

Et comme en France on semble bien ne pas trop évoquer l’épisode, trop gênant pour le pouvoir, il nous faut chercher en Angleterre, ou ce matin un reporter de SkyNews donnait des informations fort compromettantes pour le pouvoir français. Tout d’abord en citant qui a avait « raccompagné » le terroriste au sortir d’Afghanistan : « M. Molins a également dit aux journalistes que l’armée américaine a renvoyé le Français en France après l’avoir été arrêté en Afghanistan. » Ensuite comment il s’était fait prendre là-bas : « La police afghane, apparemment arrêté l’homme à un poste de contrôle routier et l’ont remis à l’armée des États-Unis « qui l’ont mis dansle premier avion qui se dirigeait vers la France, »a-t-il ajouté. Ce qui donne un tout autre éclairage, qui n’est guère mieux pour Mr Guéant qu’un prisonnier échappé rentré par ses propres moyens, car dans ce cas on imagine mal les américains ne pas faire de remontrances sur ces voyages futurs au Pakistan et lui accoler un dossier plutôt chargé sur le dos ! Notre jeune toulousain serait repassé par la case Afghanistan, après le Pakistan, et serait revenu…. « gratuitement » (on imagine la note envoyée à l’ambassade française, plutôt !). Au total, quel que soit le cas de figure, revenu par lui-même ou renvoyé par avion spécial affrété par les USA, cela entâche sérieusement la version d’un Guéant en train de nous dire que ces services ont pris connaissance du phénomène depuis hier seulement, ou tout comme ! On imagine en aucun cas les américains, rois des scanners d’aéroports, qui bannissent toujours les fluides à bord laisser passer à n’importe quel douane semblable cas d’espèce de terroriste en puissance. Et encore moins de ne pas en avertir les français !

 

 

Pour couronner le tout, le Pakistan ajoute une belle couche à cet échafaudage manipulateur monté de toutes pièces : selon « le ministre de l’Intérieur, et une source proche de l’enquête a indiqué qu’il a été arrêté à Kandahar en Afghanistan fin 2010 pour des faits de droit commun. Les autorités afghanes auraient alors prévenu la police française, qui a rajouté son nom à partir de cette date dans les fichiers des renseignements« . Il y retournera même en 2011, au Pakistan toujours, avec encore semble-t-il un passage par l’Afghanistan. Et sans que les services compétents ne prennent en compte sa dangerosité ou ne se souviennent de son fichier pakistanais. Il n’y a pas que Guéant qui a failli dans cette histoire. Entré au Pakistan « par des chemins différents des passeurs habituels« , nous a indiqué candidement le procureur de Paris François Molins, qui sait donc très bien qui l’a aidé à chaque voyage. Il devra s’en expliquer un jour, je pense, de cette phrase pour le moins chargée de sens. Et toujours sans aucune difficulté diplomatique, malgré le fait que les deux partis en cause savent pertinemment ce qu’était l’individu et ce qu’il avait pu faire auparavant : autrement dire qu’aux USA, il n’aurait pas pu à deux reprises reprendre l’avion pour se rendre en Afghanistan ou au Pakistan ! Mais en France, depuis 2007, tout semble possible, il est vrai… Au comble de cette manipulation de personne, on apprenait hier soir sur BFM qu’en novembre dernier, Mohammed Merah aurait été entendu par la DRCI, qui n’aurait donc eu rien à lui reprocher, tout en le mettant « sous surveillance » a-t-on appris par ailleurs. La DRCI, organisme dirigé, on le sait, par Bernard Squarcini, un proche, très proche de Nicolas Sarkozy. Un Squarcini « l’espion du Président » qui semble très au courant de de qui se passe au Pakistan, pourtant.

 

 

« La direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) avait dressé « deux courtes listes de suspects potentiels dans les deux pistes principales retenues, celle de l’ultra-droite radicale et celle de l’islamisme radical dans la région Midi-Pyrénées ». Mohamed Merah « était suivi depuis plusieurs années par la DCRI et ses agents toulousains, mais jamais aucun élément de nature à (faire) penser qu’il préparait une action criminelle n’était apparu », a précisé ce mercredi le ministre de l’Intérieur, Claude Guéant » nous a appris RMC.

Aux Etats-Unis, qu’aime tant notre président, depuis lundi dernier, on aurait réclamé (au miniumum) la démission du ministre de l’intérieur.

 

(*) lire à ce sujet

1) http://www.agoravox.fr/tribune-libr…

2) http://www.agoravox.fr/tribune-libr…

extrait : « Or qu’apprend-t-on, justement, dix ans après ? Que l’un de ces ignobles agitateurs jouait à un autre jeu tout aussi malsain, celui de la traîtrise : « Abou Qotada Al Falestini, l’imam d’origine jordanienne qui est considéré comme le chef spirituel du GIA puis du GSPC (Groupe salafiste pour la prédication et le combat) à Londres, a été durant 7 années une « taupe » des services secrets britanniques dans les milieux islamistes algériens en Grande-Bretagne. Celui qui a été à l’origine de la publication Al Ansar du GIA entre 1992 et 1995 et qui a permis de recruter des dizaines d’afghans algériens à Londres est depuis quelques jours impliqué dans une sombre histoire d’infiltration des groupes terroristes algériens. C’est le quotidien britannique The Guardian qui rapporte l’information selon laquelle Abou Qotada Al Falestini a travaillé pour les services du contre-espionnage britanniques du MI5 depuis 1996, soit trois années après sa venue à Londres en 1993, et avoir bénéficié de l’asile politique ». Le « Londonistan, « surveillé » de près par les services secrets anglais ? Mais voilà qui nous ramène à notre épisode précédent ! Et à Mohammed Hamid et son groupe de poseurs de bombes déficientes du métro ! »

3) http://www.agoravox.fr/tribune-libr…

4) http://www.agoravox.fr/tribune-libr…

5) http://www.agoravox.fr/tribune-libr…

6) http://www.agoravox.fr/tribune-libr…

7) http://www.agoravox.fr/tribune-libr…

Agoravox

 

Le parfait candidat que l’on a délibérément laissé agir sachant qu’il pouvait à un moment ou à un autre commettre ce genre d’acte,c’est du moins le semtiment que cela me laisse…..Il est donc assez aisé de deviner à qui profite le crime et ce que cela pourrait engendrer….Le hasard n’existe pas….

 

 

 

 
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Publié par le 22 mars 2012 dans BILLET D'HUMEUR

 

Portugal: Grève générale contre la politique d’austérité du gouvernement

 

 

 

 

 

Les salariés de divers secteurs se sont mis en grève ce jeudi pour protester contre les mesures de rigueur imposées par le gouvernement. La CGTP, le plus important syndicat du Portugal, cherche par ce mouvement social à arrêter l’activité du pays.

REUTERS – A l’appel de la centrale syndicale CGTP, des salariés de divers secteurs se sont mis en grève jeudi au Portugal pour protester contre la politique d’austérité du gouvernement, ce qui a fortement perturbé la circulation des transports publics à Lisbonne, provoqué la fermeture de ports et la paralysie du trafic ferroviaire.

« Occupez les rues, bloquez tout! » est l’un des slogans adoptés par les grévistes, qui estiment que les mesures d’austérité du gouvernement réduisent le niveau de vie de la population et empiètent sur les droits des salariés.

La CGTP, le plus important syndicat du Portugal, cherche par ce mouvement social à arrêter l’activité du pays. Le deuxième plus grand syndicat, l’UGT, a toutefois accepté les « réformes » décidées par le gouvernement. Alliée de l’opposition socialiste, l’UGT craint que le Portugal ne connaisse le sort de la Grèce sans politique d’austérité.

Sous la houlette de son nouveau chef de file Armenio Carlos, la CGTP espère une participation massive mais, à la différence des Grecs, les Portugais ne se sont guère mobilisés jusqu’à présent contre la politique menée par le gouvernement conservateur de Pedro Passos Coelho malgré la récession et un taux de chômage supérieur à 14%.

Les transports ferroviaires, y compris la ligne internationale Lisbonne-Madrid, étaient paralysés jeudi, selon les organisateurs de la grève. Le métro de la capitale a cessé de fonctionner à minuit. De nombreux hôpitaux n’acceptaient plus que les urgences.

Pour les grévistes, les nouvelles réformes facilitant les procédures de licenciement et réduisant les indemnités des salariés constituent le recul le plus net dans le domaine social depuis l’instauration de la démocratie en 1974.

Vidéo   ici

 

 
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Publié par le 22 mars 2012 dans BILLET D'HUMEUR

 

Séisme de mag. 6.7 Papouasie Nouvelle Guinée

 

 

 

Ampleur  6.7
Date-Time
Emplacement 6.244 ° S, 145.959 ° E
Profondeur 105.9 km (65,8 miles)
Région NOUVELLE-GUINÉE, PAPOUASIE-NOUVELLE-GUINÉE
Distances 66 km (41 miles) ESE de Goroka, Nouvelle-Guinée, PNG
114 km (70 miles) S de Madang, la Nouvelle-Guinée, PNG
382 km (237 miles) NNW de Port Moresby, Papouasie-Nouvelle-Guinée
2469 km (1534 miles) de NNW Brisbane, Queensland, Australie
Incertitude Lieu horizontale + / – 13,6 km (8,5 miles), la profondeur de + / – 5,9 km (3,7 miles)
Paramètres NST = 138, Nph = 141, Dmin = 489.8 km, RMSS = 1,12 sec, Gp = 18 °,
de type M = amplitude instant centroïde (Mw), la version = 5

 

 

 
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Publié par le 22 mars 2012 dans BILLET D'HUMEUR

 
 
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