Le Premier ministre socialiste grec Georges Papandréou va démissionner de son poste pour laisser la place à un gouvernement de coalition. Après des journées de tractations, un accord a été trouvé dimanche soir entre les deux principaux partis politiques ouvrant ensuite la voie à des élections anticipées.
Le nouveau gouvernement sera chargé de « mettre en oeuvre » le plan européen anti-crise décidé à Bruxelles fin octobre, avant des élections prochaines en Grèce, a indiqué dimanche soir la présidence grecque dans un communiqué.
MM. Antonis Samaras, leader de l’opposition de droite, et Papandréou auront un nouvel entretien « lundi » pour désigner un nouveau Premier ministre et faire ensemble la composition du gouvernement.
L’accord politique intervenu entre M. Papandréou et son rival de droite après un week-end de bras de fer lance un signal aux Européens, qui attendent d’Athènes un engagement clair sur le plan européen de désendettement et la politique d’austérité qu’il impose, tout en évitant un vide de pouvoir, M. Papandréou n’ayant pas officiellement démissionné.
Pas de chaise vide
Sauf imprévu, le pays pourra donc être représenté lundi lors de la réunion de l’Eurogroupe par l’actuel ministre des Finances et vice-chef du gouvernement sur le départ, Evangélos Vénizélos, en charge des négociations depuis mi-juin.
Défilant devant les caméras à leur arrivée au parlement pour un conseil des ministres exceptionnel, de nombreux membres du gouvernement ont souligné avant la conclusion de l’accord que la Grèce, menacée de faillite et de sortie de l’euro, ne pouvait s’offrir le luxe d’une chaise vide lors de la réunion de l’Eurogroupe lundi à Bruxelles.
La Grèce entend négocier lors de cette réunion le versement d’un soutien de 80 milliards d’euros d’ici fin février, dans le cadre de l’accord de désendettement conclu par la zone euro fin octobre à Bruxelles.
Afp