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Archives du 26 août 2011

Le Coup de pied de l’âne des Américains…

Par Menthalo – Suite de l’article L’OR DE CHAVEZ
 
Chavez ayant récupéré l’Or du Vénézuela, privant les Banksters de la City et de WS d’une très grosse part de leurs réserves dans leur jeu suicidaire, ils n’ont pas tardé à se venger. Standard & Poors a dégradé les notes du Vénézuela, d’une part sur ses réserves pétrolières, d’autre part, sur ses réserves d’Or… prétextant que le fait que les réserves d’Or du Vénézuella n’étant plus stockées chez un tiers honorablement connu (traduisez Bank of England, JP Morgan, … etc ), personne n’est plus en mesure de certifier que cet or existe réellement….
C’est à mourir de rire !
Que ces Banksters qui vendent à découvert 50 fois plus d’or qu’ils n’en détiennent réellement, puissent dénigrer ainsi ceux qui ont sécurisé leur physique, c’est le monde à l’envers !
(NB. Si vous souhaitez apporter des commentaires, je vous demande de respecter le sujet traité afin que tout le monde en profite.)
 
Commentaire tiré de l’article:
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BenRichardson

26 août 2011 at 18 06 35 08358

Bientôt un krach boursier plus grave qu’en 2008

Les soubresauts de l’été n’étaient qu’un avant-goût du désastre à venir et il faut désormais s’attendre à un krach boursier plus grave encore que celui de 2008, prévient le Telegraph.

Ce qui a mis la puce à l’oreille du journal britannique, c’est le coût de l’assurance sur la dette de plusieurs grandes banques européennes. Celui-ci a atteint des records historiques, «encore plus haut» qu’au moment de la crise financière, après la faillite de Lehman Brothers en 2008.

Un banquier spécialisé dans le crédit au sein d’une grande banque européenne y va, lui, de sa prédiction:

«Je pense que nous nous dirigeons vers un choc des marchés en septembre ou octobre qui ne ressemblera à rien de ce qu’on a connu auparavant.»

http://www.slate.fr/lien/42879/bientot-un-krach-boursier-plus-grave

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http://liesidotorg.wordpress.com/2011/08/26/le-coup-de-pied-de-lane-des-americains/#comments

 
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Publié par le 26 août 2011 dans BILLET D'HUMEUR

 

Kadhafi voulait créer une nouvelle monnaie pour libérer l’Afrique

Ellen Brown
AsiaTimes
jeu., 14 avr. 2011 01:41 CDT
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Traduction : Planète Non Violence

Libye : Histoire De Pétrole Ou De Banque Centrale ?

« …Kadhafi a osé prendre l’initiative de refuser le Dollar et l’Euro et a appelé les nations arabes et africaines à utiliser une nouvelle monnaie à la place, le Dinar Or. Kadhafi a suggéré d’établir un continent africain unifié dont les 200 millions d’habitants utiliseraient une seule monnaie… Cette initiative a été mal vue par les US et l’UE, le président français, Nicolas Sarkozy, a dit de la Libye qu’elle était une menace pour la sécurité financière de l’humanité… »

Plusieurs journalistes ont remarqué que fait étrange les rebelles libyens ont pris le temps pendant leur rébellion en Mars de créer leur propre banque centrale – ceci avant même d’avoir un gouvernement. Robert Wenzel a écrit dans l’Economic Policy Journal :

« Je n’ai jamais entendu parler auparavant d’une banque centrale créée juste après quelques semaines d’un soulèvement populaire. Ceci veut dire que nous avons à faire à autre chose qu’un groupe de rebelles déguenillés courant partout et qu’il y a derrière des influences plutôt subtiles ».

Dans le New Américan Alex Newman a écrit :

« Dans une déclaration faite la semaine dernière les rebelles ont fait part des résultats d’une rencontre ayant eu lieu le 19 Mars. Les révolutionnaires soit disant déguenillés ont annoncé entre autres choses la « désignation de la Banque Centrale de Benghazi comme autorité compétente en matière de politique monétaire en Libye et ont nommé un gouverneur à la Banque Centrale de Libye avec un Q G temporaire à Benghazi. »

Newman a cité l’éditeur en chef de CNBC, John Carney, qui a demandé « est ce la première fois qu’un groupe révolutionnaire a crée une banque centrale alors même qu’il est en plein milieu de combats avec un pouvoir central retranché ? Cela semble vraiment indiquer à quel point les banques centrales sont devenues puissantes à notre époque «.

Autre anomalie donnant lieu à une justification officielle pour prendre les armes en Libye. C’est supposé être justifié par des violations des droits de l’homme, mais les preuves disent le contraire.

Selon un article sur le site de Fox News du 28 Février :

« Alors même que l’Onu œuvre fiévreusement pour condamner le chef libyen Muammar Kadhafi pour réprimer les manifestants, le conseil des Droits de l’Homme de l’ONU est sur le point d’adopter un rapport stupéfiant plein d’éloge pour le compte rendu sur le respect des droits de l’Homme en Libye.

Le compte rendu loue la Libye pour avoir amélioré les chances en matière d’éducation, pour avoir fait des droits de l’homme sa «priorité » et pour avoir amélioré son cadre « constitutionnel ».

Plusieurs pays dont l’Iran , le Venezuela, la Corée du Nord, l’Arabie Saoudite mais aussi le Canada ont distribué des bon points à la Libye pour avoir accordé des protections légales à ces citoyens – qui se révoltent actuellement contre le régime et sont confrontés à ne répression sanglante. »

Quoiqu’on dise des crimes personnels de Kadhaf le peuple libyen semble prospérer. Une délégation de professionnels du secteur médical de Russie d’Ukraine et de Biélorussie ont écrit une lettre d’appel au président russe Dimitri Medvedev et au premier ministre Vladimir Poutine après s’être familiarisé avec la vie en Libye et de leur point de vue dans peu de nations les gens vivent dans un tel confort.

« Les Libyens bénéficient de soins gratuits et leurs hôpitaux ont les meilleurs équipements dans le monde. L’éducation en Libye est gratuite les gens capables ont la possibilité d’étudier à l’étranger au frais du gouvernement. Quand ils se marient les jeunes couples reçoivent 60 .000 dinars libyens (environ 50 000 $ US) comme aide financière en prêt d’état sans intérêt et comme le montre la pratique sans date limite. Grâce aux subventions d’état le prix des voitures est bien moins cher qu’en Europe et chaque famille peut se permettre d’en avoir une. L’essence et le pain coûte presque rien il n’y a pas de taxe pour les agriculteurs. Le peuple libyen est calme et pacifique n’est pas porté à boire et est très religieux ».

Ils affirment que la communauté internationale a été mal informée sur la lutte contre le régime. « Dites- nous » disent-ils « qui n’aimerait pas un tel régime ? »

Même si c’est juste de la propagande on ne peut nier au moins une réalisation du gouvernement libyen. Il a apporté l’eau du désert en construisant le projet d’irrigation le plus cher et le plus important dans l’histoire, le GMMR ( Great Man-Made River) un projet de 33 milliards de $ US. Encore plus que le pétrole l’eau est vitale pour la Libye.

Le GMMR fournit 70% de la population en eau potable et pour l’irrigation la pompant de la nappe aquifère souterraine du Désert de Nubie au Sud et la transportant à 4000 Km au Nord aux zones côtières densément peuplées. Le gouvernement libyen a fait au moins une bonne chose.

Une autre explication à propos de la Libye c’est que c’est «entièrement une question de pétrole ». Mais cette théorie est aussi problématique. Comme l’a fait remarquer le National Journal le pays produit seulement 2% du pétrole mondial. L’Arabie Saoudite à elle seule a suffisamment de capacité en réserve pour palier à l’absence de pétrole libyen si celui-ci venait à disparaître du marché. Et si tout est une question de pétrole alors pourquoi se précipiter pour créer une banque centrale ?

Autre données provocantes circulant sur le Net c’est une interview du Gl (ret) US Wesley Clark sur Démocracy Now. Dans celle-ci il dit qu’environ 10 jours après le 11 Septembre 2001 un général lui a dit que la décision avait été prise de faire la guerre à l’Irak. Clark a été surpris et a demandé pourquoi. « Je ne sais pas » lui a-ton répondu. « Je suppose qu’ils ne savent pas quoi faire d’autre » . Plus tard le même général a dit qu’ils projetaient de s’en prendre à 7 pays en 5 ans : l’Irak, la Syrie, le Liban, la Lybie, la Somalie, le Soudan et l’Iran.

Qu’ont ces 7 pays en commun ? Dans le domaine bancaire l’élément commun c’est qu’aucun d’eux n’est sur la liste des 56 membres bancaires de la BIS( Bank of International Settlements). Cela les place évidemment hors de portée du long bras régulateur des banques centrales de la banque centrale de Suisse.

Les plus renégats d’entre eux seraient la Libye et l’Irak les deux qui ont en fait été attaqués. Kenneth Schortgen, Jr, qui écrit dans le Examiner.com a noté que : « 6 mois avant que les US n’entrent en Irak pour déloger Saddam Hussein ce pays producteur de pétrole avait accepté des Euros à la place de Dollars en paiement du pétrole et cela est devenu une menace à la domination mondiale du Dollar comme monnaie étalon et son empire du pétro dollar. »

Selon un article russe intitulé « Bombing in Libye – Punishment for Kadhafi for His Attempt to Refuse US Dollar » Bombardement en Libye – Punition pour Kadhafi pour avoir essayé de refuser le dollar US – Kadhafi a osé prendre l’initiative de refuser le Dollar et l’Euro et a appelé les nations arabes et africaines à utiliser une nouvel monnaie à la place le Dinar Or. Kadhafi a suggéré d’établir un continent africain unifié dont les 200 millions d’habitants utiliseraient une seule monnaie.

L’année dernière l’idée a été approuvée par de nombreux pays arabes et la plupart des pays africains. Seuls opposants la République d’Afrique du Sud et le chef de la ligue arabe. Cette initiative a été mal vue par les US et l’UE le président français Nicolas Sarkozy a dit de la Libye qu’elle était une menace pour la sécurité financière de l’humanité ; Mais Kadhafi est passé outre et a continué à aller de l’avant dans la création d’une Afrique unie.

Et cela nous ramène au puzzle de la banque centrale libyenne. Dans un article posté sur le Market Oracle , Eric Encina remarque que :

« Un fait pratiquement pas mentionné par les politiques occidentaux et les experts des médias c’est que la Banque Centrale de Libye appartient 100% à l’état … Actuellement, le gouvernement libyen crée sa propre monnaie, le Dinar libyen, via les établissements de sa propre banque centrale. On peut difficilement argumenter que la Libye n’est pas un état souverain avec ses propres ressources importantes, capable de gérer économiquement son avenir. L’un des problèmes majeurs pour les cartels bancaires mondialistes c’est que pour faire des affaires avec la Libye ils doivent passer par la Banque Centrale de Libye et sa monnaie nationale un endroit ou ils n’ont absolument aucun pouvoir ou capacité de prendre le pouvoir. Donc, détruire la Banque Centrale de Libye n’apparaît probablement pas dans les discours d’Obama Cameron et Sarkozy mais c’est certainement au sommet de l’agenda mondialiste d’absorber la Libye dans son giron de nations dociles. »

La Libye n’a pas seulement du pétrole. Selon le Fond Monétaire International (FMI) sa Banque Centrale a environ 144 tonnes d’or dans ses coffres. Avec une telle richesse qui a besoin de la BIS ou du FMI et de leurs règles ?

Tout ceci pousse à regarder de plus près les règles de la BIS et leurs effets sur les économies locales. Un article sur le site de la BIS déclare que les banques centrales du Réseau de gouvernance de la Banque Centrale sont supposées avoir comme « unique ou principal objectif de base » de « préserver la stabilité des prix ».

Elles doivent rester indépendantes des gouvernements pour être sûr que des considérations politiques n’interfèrent pas avec cet objectif. « Stabilité des Prix » cela veut dire maintenir une réserve monétaire stable même si cela implique de faire porter le poids de la lourde dette étrangère aux peuples. On décourage les banques centrales d’augmenter leur réserve monétaire en faisant fonctionner la planche à billets et en les utilisant au bénéfice de l’état soit directement soit sous forme de prêts.

Dans un article de 2002 paru sur Asia Times Online intitulé « the BIS vs national banks », Henri Liu affirmait :

« Les règles de la BIS servent un seul but celui de renforcer le système bancaire privé international en mettant même en danger l’économie des nations. La BIS fait aux systèmes bancaires nationaux ce que le FMI a fait aux systèmes monétaires nationaux. Les économies nationales ne servent plus les intérêts nationaux à cause de la mondialisation financière.

« … Le FDI ( Foreign Direct Investment – Investissement Direct Etranger) chiffré en monnaies étrangères principalement le Dollar a condamné de nombreuses économies nationales à développer leurs exportations de façon déséquilibrée ceci principalement pour verser des intérêts en Dollars au FDI avec très peu de bénéfice pour les économies domestiques. »

Il a ajouté :

« En appliquant la Théorie de la Monnaie d’Etat tout gouvernement peut financer avec sa propre monnaie tous ses besoins de développement domestiques pour maintenir le plein emploi sans inflation. » La « Théorie de la Monnaie D’Etat » fait référence à la monnaie créée par les gouvernements plutôt que par les banques privées.

Le fait d’être contre l’emprunt auprès de la banque centrale du gouvernement c’est qu’il est soit disant facteur d’inflation alors que d’emprunter auprès des banques privées ou du FMI ne le serait pas. Mais en fait toutes les banques créent l’argent qu’elles prêtent dans leurs documents comptables qu’elles soient publiques ou privées. La plupart de l’argent crée provient des prêts bancaires. L’emprunter de la banque centrale du gouvernement cela a l’avantage que c’est sans intérêt. Il a été prouvé qu’éliminer les intérêts d’emprunt réduisait le coût des projets publics de 50%.

Et il semble que c’est de cette façon que fonctionne le système libyen. Selon Wikipedia parmi les fonctions de la Banque Centrale de Libye il ya celle d’« imprimer frapper et réguler les billets et pièces de monnaies en Libye » et de « gérer et accorder tous les prêts ». La Banque de Libye appartenant à l’état peut tout à fait produire la monnaie nationale et faire des prêts ayant des objectifs étatiques.

Ceci explique d’où la Libye tire l’argent pour fournir une éducation et une couverture santé gratuites et pour verser à chaque jeune couple 50 000$ d’emprunts d’état sans intérêt. Ceci explique aussi d’où le pays a puisé les 33 milliards de $ pour construire le GMMR. Les Libyens craignent que les attaques aériennes de l’OTAN ne s’approchent dangereusement prés de c e pipeline, menace d’une autre catastrophe humanitaire.

Alors cette nouvelle guerre est-elle pour le pétrole ou pour le système bancaire ?

Peut être les deux – et pour l’eau aussi. Avec des ressources énergétiques, de l’eau et un important crédit pour développer les infrastructures pour y accéder une nation peut être libre de la main mise des prêteurs étrangers. Et cela est peut être la véritable menace que représente la Libye : cela pourrait montrer au monde ce qu’il est possible de faire.

La plupart des pays n’ont pas de pétrole mais des nouvelles technologies sont en cours de développement qui pourraient rendre les nations non productrices de pétrole indépendantes énergiquement particulièrement si les coûts des infrastructures étaient couverts par des emprunts auprès d’une banque publique.

L’indépendance énergétique libérerait les gouvernements des réseaux bancaires internationaux et du besoin d’orienter leur production vers l’exportation sur les marchés internationaux pour couvrir les emprunts et au lieu de cela ils pourraient satisfaire les besoins du marché national.

Si le gouvernement de Kadhafi tombe ce sera intéressant d’observer si la nouvelle banque centrale rejoint la BIS si l’industrie pétrolière nationalisée est vendue aux investisseurs étrangers et si l’éducation et l’accès aux soins continuent d’être gratuits.

Ellen Brown 14/04/2011 – (Copyright Ellen Brown 2011)

Ellen Brown est juriste et présidente du Public Banking Institute, http://PublicBankingInstitute.org. Dans son dernier livre  » In Web of Deb »,( elle en a publié 11), elle montre comment un cartel privé a usurpé le pouvoir du people à battre monnaie et comment le peuple peut récupérer ce pouvoir

Ses sites internet http://webofdebt.com et http://ellenbrown.com.

 
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Publié par le 26 août 2011 dans BILLET D'HUMEUR

 

La centrale de Flamanville pas totalement parée à un séisme

CAEN – L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a demandé à la centrale de Flamanville (Manche) d’améliorer ses mesures de prévention contre les tremblements de terre, notamment pour un bâtiment de gestion de crise qui n’est pas aux normes sismiques prévues, a-t-on appris vendredi auprès de l’ASN.

Tous les bâtiments de la centrale qui le nécessitent sont dimensionnés pour un séisme de 5,7 sur l’échelle de Richter sauf le bloc de sécurité (BDS), un bâtiment abritant une partie des équipes de crises et des moyens de télécommunication utilisés en cas de plan d’urgence interne, selon une lettre de l’ASN à EDF datée du 10 août.

Les installations nucléaires du Cotentin sont normalement conçues pour résister à un séisme de 5,7 sur l’échelle de Richter (qui va jusqu’à 9), soit un tremblement de terre un peu plus important que le plus grave survenu dans la région de mémoire d’homme (à Jersey en 1926, avec 5,2).

Le gendarme du nucléaire a demandé à l’exploitant de confirmer que le futur BDS commun à l’EPR (le réacteur en construction à Flamanville à côté des deux actuels, ndlr) sera bien dimensionné pour un tel séisme.

Si l’ASN garde une impression mitigée concernant la conformité au risque sismique du site, l’inspection est globalement satisfaisante sur les quatre autres points étudiés: gestion des situations d’urgence, inondations, alimentation électriques et refroidissement.

L’ASN, qui mène un vague d’inspections pour vérifier la conformité des installations françaises à la lumière des problèmes rencontrés par la centrale de Fukushima en mars au Japon, a aussi presque terminé son inspection à l’usine Areva de retraitement de déchets nucléaires de La Hague.

Le gendarme est globalement satisfait pour les bâtiments du coeur de l’usine qu’il a inspectés en juillet mais dans un courrier du 11 août note que lors de son inspection le sismographe le plus précis du site était indisponible depuis octobre 2010. Ce qui a été corrigé depuis, a indiqué Areva à un correspondant de l’AFP.

L’ASN émet plusieurs autres demandes parmi lesquelles corriger au plus tôt les défauts d’étanchéité relevés au niveau de la toiture d’une centrale de refroidissement du site, et démontrer que les pompes de cette centrale résisteront au séisme, étant donné leur état de corrosion très important. cor-clc/gvy/az

(©AFP / 26 août 2011 19h58)

 
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Publié par le 26 août 2011 dans BILLET D'HUMEUR

 

Ouragan Irène: évacuation obligatoire de plus de 250.000 New Yorkais

NEW YORK – Le maire de New York Michael Bloomberg a ordonné vendredi l’évacuation obligatoire de plus de 250.000 New Yorkais vivant dans des secteurs côtiers particulièrement vulnérables, dans la perspective de l’arrivée de l’Ouragan Irène.

C’est une question de vie ou de mort, a déclaré le maire dans une conférence de presse, en indiquant que c’était la première fois qu’une telle mesure d’évacuation était imposée aux New Yorkais.

Le danger est grand, a-t-il insisté. Des gens pourraient mourir, a-t-il ajouté, précisant que la mesure concernait environ 250.000 personnes qui devaient évacuer avant 17H00 samedi.

Le maire a par ailleurs annoncé que tous les transports publics seraient suspendus à compter de samedi midi, par mesure de précaution, et il a recommandé à tous les New Yorkais de rester chez eux pendant 24 heures à compter de samedi soir. Il leur a demandé d’éviter de s’approcher des fenêtres, et de stocker eau et nourriture pour les jours à venir.

Les secteurs concernés par cette évacuation obligatoire sont notamment l’extrême sud de Manhattan, Coney Island, Manhattan Beach à Brooklyn, Far Rockaway et Broad Channel dans le Queens, et d’autres secteurs côtiers de Staten Island.

Vendredi, certains hôpitaux des zones côtières vulnérables ont commencé à évacuer leurs malades vers d’autres établissements. Les maisons de retraite de ces zones étaient également en cours d’évacuation, et la mairie s’apprêtait à ouvrir dans l’après-midi des dizaines d’abris-refuges, pouvant accueillir jusqu’à 71.000 personnes.

Les New Yorkais, suivant les recommandations du maire, ont de leur côté commencé à stocker de la nourriture, de l’eau, des lampes de poches, et autres biens de première nécessité. Beaucoup se préparaient à rentrer tôt chez eux, pour être prêts à affronter Irène.

Certains ont choisi de quitter la ville, pour tenter de s’éloigner de la menace.

La plupart des fêtes prévues ce week-end à New York ont été annulées.

Le président américain Barack Obama avait insisté plus tôt dans la journée sur le risque représenté par Irène, une tempête à prendre au sérieux.

A 11H00 locales (15H00 GMT) vendredi, l’oeil du cyclone se trouvait à 530 km du cap Hatteras (Caroline du Nord) et progressait à 22 kmh vers le nord, selon les experts du centre national des ouragans.

L’ouragan devrait frapper la côte Est samedi matin, avant de remonter dimanche en direction de New York où une tempête extrêmement dangereuse pourrait provoquer une montée des eaux de 3 à 4 mètres.

Véritable monstre, Irène a un diamètre de 820 km environ, soit l’équivalent de près d’un tiers de la longueur totale de la côte Est américaine (2.675 km), selon une estimation de la Nasa faite à partir de satellites.

(©AFP / 26 août 2011 20h48)

 
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Publié par le 26 août 2011 dans BILLET D'HUMEUR

 

Démocratie et dictateurs. Le Diable est dans les Détails (A lire absolument)

L’idéologie actuelle qui justifie les guerres d’agression est fondée sur une dichotomie simpliste entre la démocratie et les dictateurs. Les gens qui, en Occident, soutiennent les guerres ont déplacé le centre de la loi internationale des Nations unies vers un club bien plus restreint de « démocraties » qui seules possèdent une « légitimité ».
26 août 2011

Le centre de ce club est le monde anglo-saxon, plus Israël, l’Union Européenne et le Japon. Cette « communauté internationale » de démocraties est supposée posséder le droit moral unique de décider quand le dirigeant de n’importe quel pays qui se situe en dehors de leur cénacle peut-être dénoncé comme un dictateur et renversé à l’aide d’une campagne de bombardements par l’OTAN.

Cette idéologie suppose que les démocraties respectent les droits de l’homme, alors que les dictateurs par définition sont des criminels qui violent systématiquement les droits de l’homme et envisagent même un « génocide contre leur propre peuple ». Certains détails, par exemple le fait que les États-Unis ont la plus grande population carcérale au monde à la fois en termes absolus et relatifs, et qu’ils utilisent des prisonniers comme travailleurs bon marché dans leur industrie de l’armement, ne sont pas supposés interférer avec cette vue dualiste du monde.

Les médias dominants entretiennent cette dichotomie par un biais persistant dans la façon dont ils rendent compte des pays qui sont caractérisées comme des « dictatures » – ceci peut inclure des pays dont les dirigeants sont en fait élus, tel que le Venezuela, la Russie, la Serbie sous Milosevic, la Biélorussie, mais qui tentent de suivre des politiques contraires aux diktats de la « communauté internationale » autoproclamée. Tous ces pays ne sont pas nécessairement attaqués militairement, mais l’image qui est ainsi créée rend l’attaque militaire facile à justifier si et quand celle-ci se produit.

Le reportage sélectif réduit le pays à son dictateur et à des minorités d’« opposants démocrates ». Le dictateur est décrit comme un criminel, sans aucune qualité qui pourrait peut-être expliquer un quelconque soutien populaire dans son propre pays.

Le cas de la Libye.

Le cas de la Libye illustre parfaitement la façon dont cela fonctionne. Des décennies de couverture médiatique biaisée ont convaincu un public occidental dont la seule connaissance de la Libye provient de reportages médiatiques occidentaux, du fait que le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi est un criminel et un fou ; par conséquent, il semble évident, aux yeux de ce public occidental, que le peuple libyen souhaite unanimement se débarrasser d’un tel dirigeant.

Il est évident qu’il y a des gens en Libye qui détestent Kadhafi et qui veulent s’en débarrasser. Ce qui n’est pas évident est ce qu’ils veulent mettre à sa place, et dans quelle mesure ils sont réellement représentatifs de la population dans son ensemble.

En Occident la principale raison de détester Kadhafi ces dernières années a été l’explosion du vol Pan Am 103 en 1988 au-dessus de Lockerbie en Écosse. Pendant deux décennies l’assertion selon laquelle le dirigeant libyen était responsable de l’explosion terroriste de Lockerbie a été entretenue dans l’esprit du public par les médias dominants.

En février de cette année, les dirigeants de la rébellion qui émergeait en Libye ont donné des interviews aux médias occidentaux, en prétendant qu’ils avaient des documents prouvant que Kadhafi avait ordonné l’attaque terroriste qui a tué 272 personnes. Mustafa Abdel Jalil, l’ex-ministre de la justice qui dirige le « Conseil National de Transition » avait déclaré au Daily Telegraph que : « les ordres ont été donnés par Kadhafi lui-même ».

Peu de gens en Occident risquent de faire remarquer que, si les dirigeants du TNC possèdent réellement une telle preuve, ils ont été complices de ce crime pendant des décennies. Et les médias occidentaux ne vont pas se poser la question de savoir pourquoi l’habile Kadhafi garderait des documents « prouvant » l’ordre de commettre un acte un acte terroriste pendant 23 ans.

Ces assertions permettent de cimenter les liens entre les dirigeants du TNC et les puissances occidentales, principalement les États-Unis et le Royaume-Uni, et de suggérer une communauté d’intérêt dans la défense de la légalité entre eux, ainsi que contre le « criminel Kadhafi ». Cela permet de construire la fiction de « dirigeants légitimes et représentatifs du peuple libyen », dont les vues sur les droits de l’homme, la démocratie et les méfaits du méchant dictateur Kadhafi coïncident avec les attitudes occidentales, telles qu’elles sont exprimées par les politiciens et les médias occidentaux.

Par implication cela signifie que le peuple libyen aurait dû savoir depuis longtemps que leur dirigeant est un meurtrier à grande échelle. Cela doit être une bonne raison pour laquelle tous les citoyens Libyens décents veulent se débarrasser de lui. Mais est-ce que cette histoire est vraie ?

Lockerbie en Libye.

Ma visite en Libye en janvier 2007, qui avait pour but d’assister à une conférence internationale sur la Cour pénale internationale, m’a donné l’occasion d’avoir des conversations privées avec un certain nombre de Libyens fort éduqués, qui manifestement en savaient beaucoup plus sur l’Occident que l’Occident n’en savait sur leur pays. J’ai été particulièrement intéressée à entendre le point de vue de citoyens libyens non officiels sur deux questions qui à ce moment-là dominaient la perception occidentale de la Libye : Lockerbie et l’affaire des infirmières bulgares. Je dois mentionner que je n’ai jamais eu le moindre contact avec Kadhafi et que la conférence était organisée par des universitaires qui avaient des opinions diverses sur des questions importantes, souvent différentes de celles du Guide, et que cela ne semblait gêner personne. Mais j’ai pu constater que, sur la question de Lockerbie, il y avait deux points sur lesquels tout le monde était d’accord.

D’une part, personne ne pensait que la Libye était responsable de la bombe de Lockerbie. Il leur paraissait évident que la Libye avait été accusée injustement pour des raisons politiques.

D’autre part, il était clair que les sanctions imposées par l’Occident pour punir la Libye de sa culpabilité supposée avaient causé des difficultés et des mécontentements. La force de l’Occident, qui consiste à pouvoir à la fois imposer des sanctions et dominer la projection d’images et l’interprétations des événements, lui donne une capacité d’ingérence très grande dans la politique intérieure des pays visés, parce que beaucoup de gens, surtout des jeunes, veulent vivre dans un pays « normal » et sont tentés de blâmer leurs propres dirigeants comme étant responsables du fait que leur pays soit traité comme un paria par l’Occident. Par conséquent il était généralement admis que Kadhafi avait finalement cédé aux pressions occidentales pour accepter la responsabilité – mais non la culpabilité – pour l’attentat de Lockerbie, uniquement de façon à ce que les sanctions impopulaires soient levées. Le fait qu’il avait accepté de livrer deux citoyens libyens à un tribunal occidental afin qu’ils soient jugés pour ce crime et qu’il ait payé plus de 2 milliards de dollars de compensations aux victimes était explicitement considéré comme n’étant pas une reconnaissance de culpabilité, mais plutôt une réponse au chantage des grandes puissances de façon à normaliser les relations avec elles et à améliorer la vie quotidienne.

Cela ne m’a pas surprise, parce que depuis des années j’avais beaucoup lu sur l’affaire de Lockerbie. Et pas mal de choses avaient été écrites pour montrer la faiblesse de l’accusation, qui était basée sur un scénario très peu plausible (une bombe pour faire sauter un vol transatlantique avait soi-disant été envoyée à travers les aéroports de Malte, Francfort et Londres), les « preuves » techniques avaient été manipulées par des agents de la CIA et un témoin avait été richement récompensé pour un témoignage qui ne s’accordait pas avec les faits. Tout cela a été raconté de nombreuses fois, par exemple dans la London Review of Books, par le juriste britannique Gareth Peirce, en septembre 2009 (“The Framing of al-Megrahi” http://www.lrb.co.uk/v31/n18/peir01_.html). Mais le fait que l’accusation a été de façon répétée démontée par une analyse soigneuse comme étant probablement une mise en scène n’a pas le moins du monde impressionné les médias dominants et les politiciens qui continuent d’attaquer Kadhafi comme étant le monstre qui a ordonné le massacre de Lockerbie.

On peut ajouter qu’au moment où l’attentat s’est produit, en 1988, il était généralement admis que l’Iran avait ordonné cette attaque pour riposter aux fait que les États-Unis avaient abattu un avion de ligne iranien au dessus du golfe persique. Quand les États-Unis, changeant d’alliance anti-iranienne avec l’Irak pour faire à la guerre contre Sadam Hussein, décidèrent d’accuser la Libye au lieu de l’Iran, aucun mobile du crime n’a été avancé. Mais quand un « dictateur » a été stigmatisé comme monstre, aucun mobile n’est nécessaire ; il a commis ce crime tout simplement parce que c’est la sorte de choses que les méchants dictateurs sont supposés faire.

Les deux employés de ligne libyens qui travaillaient à Malte et qui ont été accusés ont été jugés en 2000, par trois juges écossais, sans jury, et dans un tribunal construit spécialement à cette fin aux Pays-Bas. Un des Libyens a été acquitté et l’autre, Abdel Basset al-Megrahi, a été condamné à 27 ans de prison. L’observateur des Nations unies lors de ce jugement très particulier, Hans Köchler, a déclaré la sentence « incompréhensible », « arbitraire, même irrationnelle » et a fait remarquer « qu’un air de politique de puissance internationale » entourait toute la procédure.

Le 12 novembre 2006 le Glasgow Sunday Herald a cité Michael Scharf, le conseiller juridique du département d’État qui était le conseiller du bureau des États-Unis anti-terroriste quand les deux Libyens ont été poursuivis pour l’explosion de la bombe ; il disait que l’accusation était « tellement pleine de trous qu’elle ressemblait à du gruyère », et il a dit qu’elle n’aurait jamais dû se trouver devant un tribunal. Il a affirmé que la CIA et du FBI avaient assuré aux officiels du département d’État que l’acte d’accusation contre les deux libyens était « en béton », mais, qu’en réalité, les agences de renseignement savaient fort bien, avant le procès, que leur principal témoin était « un menteur ». Mais les grandes puissances ne peuvent pas reculer. Leur sacro-sainte « crédibilité » est en jeu. Elles doivent continuer à mentir pour préserver l’illusion de leur infaillibilité.

Lorsque j’étais à Tripoli, l’équipe de juristes qui défendaient le Libyen condamné essayaient de faire appel devant une cour de justice de plus haut niveau. J’ai pu parler à une des juristes qui défendaient al-Megrahi. J’ai passé un certain temps dans son bureau, en essayant de surmonter sa réticence à parler de cette affaire. Finalement elle a été d’accord pour me parler, mais seulement à condition que la conversation reste confidentielle, de façon à ne pas risquer de faire du tort à la procédure d’appel. Mais, maintenant, les circonstances ont totalement changé.

Voici, en bref, ce qu’elle m’a dit.

Les juges écossais subissaient une énorme pression pour condamner les deux Libyens. Après tout, pendant des années, leur culpabilité avait été claironnée par les États-Unis, qui exigeaient qu’ils soient « amenés devant la justice ». Un tribunal spécial avait été mis en place dans le but évident de les faire condamner. Mais les preuves qui auraient justifié une condamnation devant un tribunal écossais normal n’existaient simplement pas. Le mieux que les juges ont osé faire a été d’acquitter un des accusés et de transférer la responsabilité de l’acquittement de l’autre vers une cour de plus haut niveau. Mais, au grand dam des défenseurs libyens, cette cour a évité d’aborder cette question dangereuse en se déclarant non qualifié pour entendre l’appel. C’est pourquoi un autre appel était en préparation, devant une autre cour d’appel, avec de nouvelles données, qui discréditaient encore plus les arguments de l’accusation.

Et, en fait, cinq mois plus tard, le 28 juin 2007 la Commission écossaise ( Scottish Criminal Cases Review Commission), qui avait analysé cette affaire depuis 2003, a recommandé d’accorder à Abdel Basset al-Megrahi un deuxième appel. La commission a dit qu’elle avait découvert six raisons indépendantes pour estimer que la condamnation pourrait avoir été une injustice. Cette annonce a provoqué une certaine sensation dans les cercles restreints qui suivaient cette affaire. Il semblait que la justice écossaise était assez courageuse pour oser s’affirmer et pour entendre des débats qui mettraient en lumière la mise en scène de la CIA.

Ce genre de choses peut se passer dans des films, mais dans le monde réel il en va autrement.

Un marchandage sordide

Ce qui s’est passé ensuite a permis la mise en route des attaques de l’OTAN contre la Libye cette année.

Tout d’abord, le temps passa. Deux ans plus tard, en avril 2009, l’appel devait finalement être entendu. Mais, en attendant, des négociations secrètes se passaient en coulisses, au milieu de fuites et de rumeurs.

Le 21 août 2009, invoquant le fait qu’il souffrait d’un cancer terminal, Abdel Basset Ali Mohmed al-Megrahi fut libéré de prison en Écosse par le ministre écossais de la justice Kenny MacAskill afin qu’il puisse « rentrer chez lui pour mourir ».

Or, en 2007, Tony Blair s’est rendu en Libye pour négocier un accord entre la Libye et la Grande-Bretagne avec Kadhafi, accord qui couvrait les extraditions et les transferts de prisonniers. Et c’est au nom de cet accord sur le transfert de prisonniers que les autorités libyennes ont demandé que Megrahi puisse rentrer chez lui à cause de sa maladie.

Mais il y avait une attrape : cet accord de transfert de prisonniers ne pouvait être appliqué que lorsqu’il n’y avait pas de procédures légales en cours. Ainsi, afin de bénéficier de cet accord, Megrahi a dû laisser tomber son appel.

La question est encore rendue plus confuse par le fait qu’il a été libéré formellement sur base de la « compassion ». D’une façon ou d’une autre, l’accord était clair : Megrahi pouvait rentrer chez lui, mais l’appel était mort. Hans Kochler, observateur spécial nommé par les Nations unies au tribunal de Lockerbie pensait que Megrahi pouvait avoir été soumis à un chantage « moralement scandaleux » pour qu’il abandonne son appel à l’encontre de sa volonté.

L’aspect sordide de ce marchandage est qu’il a privé Megrahi du droit de sauver sa réputation, tout en permettant que la mise en scène de la CIA ne soit jamais officiellement dévoilée. Rien ne s’opposait ainsi au choeur de protestations occidentales dénonçant l’Écosse pour avoir « libéré celui qui avait placé la bombe de Lockerbie ». Deux ans plus tard, la nouvelle que Megrahi n’était pas encore mort a suscité une nouvelle indignation dans les médias occidentaux, qui ont vu là une preuve du fait que la Grande-Bretagne a « vendu le responsable de la bombe de Lockerbie pour du pétrole libyen ». Évidemment il fallait donner l’impression que l’habile dictateur libyen avait trompé des Britanniques naïfs mais cupides, qui ont trahi leurs principes pour du pétrole.

Mais il est tout aussi probable que ce soit le dictateur libyen naïf qui ait été trompé par des Britanniques sans scrupules, en pensant qu’il avait passé avec eux un “gentleman’s agreement”. Plutôt que de poursuivre un appel qui risquait de causer un embarras extrême aux autorités occidentales, Megrahi pouvait être libéré et toute l’affaire être oubliée. Mais les médias occidentaux ont prétendu être scandalisés par le fait que ce meurtrier condamné pour un crime massif y était reçu en héros. En réalité, il fut reçu chez lui assez discrètement, mais en tant qu’innocent injustement condamné et non en tant que meurtrier de masse. Et dès qu’il a pu se faire entendre, il a réitéré son désir de prouver son innocence.

Les infirmières bulgares

L’autre sujet sur lequel j’ai posé des questions lorsque j’étais à Tripoli en 2007 étais le sort des infirmières bulgares. En 2004, 5 infirmières bulgares et un médecin palestinien qui travaillaient dans un hôpital de Benghazi ont été condamnés à mort pour avoir soi-disant infecté le virus IHV à des enfants. Tout le monde en Occident, moi-même y compris, supposait que cela était une extraordinaire injustice. Lorsque j’ai soulevé cette question en compagnie d’intellectuels libyens libéraux, très occidentalisés, je m’attendais à entendre des critiques sévères du dictateur, pour avoir persécuté des travailleurs de la santé sans défense. J’étais fort surprise lorsque la réaction fut quelque peu différente.

«  Évidemment qu’ils sont innocents », dis-je.

L’homme à qui je parlais, que je pourrais vaguement décrire comme étant anti-Kadhafi, hocha sa tête. « Ce n’est pas si clair » répondit-il. Et c’est ainsi que j’ai commencé à apprendre ce qui fut expliqué quelques mois plus tard par Harriet Washington dans un article du New York Times, où on pouvait lire :

« Les preuves contre l’équipe médicale bulgare, telles que les fioles contaminées avec du virus IHV découvertes dans leurs appartements, ont toujours semblé ridicules aux yeux des occidentaux. Mais le fait de rejeter les accusations libyennes de malfaisance médicale d’un revers de main nous fait rater une possibilité de comprendre pourquoi la suspicion à l’égard de la médecine est tellement répandue en Afrique. »

« L’Afrique a eu sur son sol un certain nombre de brigands médicaux occidentaux, qui ont intentionnellement administré des substances mortelles en prétendant soigner ou conduire des recherches scientifiques » http://banthenword.org/news/publish/essays/Harriet_A_Washing…

Mes conversations en Libye ne m’ont pas convaincue que les travailleurs de la santé bulgares étaient coupables, mais elles m’ont permis d’avoir un autre regard sur le point de vue libyen. Sur le continent africain, il est assez facile, même pour des gens très rationnels, de croire que des travailleurs de la santé étrangers pourraient avoir été payés pour infecter des enfants, soit pour des raisons expérimentales, soit pour « déstabiliser » le système de santé publique. De plus, il était évident que ce n’était pas un exemple de plus du « dictateur Kadhafi » persécutant des innocents. L’arrestation, la torture et la condamnation des infirmières bulgares ont été le fait des autorités de Benghazi. En fait, le 11 mars, un jour après que la France eut reconnu le conseil national de transition rebelle comme « seul représentant légitime du peuple libyen », le premier ministre bulgare Boyko Borisov s’est plaint lors d’un sommet européen à Bruxelles que des membres clés de ce conseil « étaient les gens qui avaient torturé les travailleurs de la santé bulgares pendant huit ans, et que cela nous a coûté près de 60 millions de dollars » de réparations pour les enfants infectés et leurs familles (http://euobserver.com/9/31976/ ?rk=1 ).

En janvier 2007, les gens de Tripoli m’ont assurée que la condamnation à mort des infirmières ne serait jamais mise en application. Cela était vrai. En août 2007, les travailleurs médicaux ont été libérés par la famille Kadhafi et on les a autorisés à rentrer en Bulgarie, après un voyage en Libye très médiatisé de celle qui était à l’époque la femme du président Sarkozy, Cecilia. Cette libération a été présentée comme la réconciliation finale entre la Libye de Kadhafi et l’Europe.

Conclusions

Je me suis abstenue d’écrire sur ce sujet pendant des années, parce que je pense ne pas en connaître assez à propos de la Libye. Mais, maintenant, je vois d’autres personnes, qui en savent encore moins que moi, argumenter avec force pour que l’OTAN soutienne des rebelles dans une guerre civile dont les motifs et les conséquences réelles sont obscures.

Ma première conclusion est de faire remarquer que le simple fait qu’un pays ne soit pas une démocratie de style occidental ne signifie pas que tout ce qui s’y passe est « dicté » par un « dictateur ». Le terme « dictateur » sert à renforcer la paresse des médias et des politiciens, qui ne se donnent pas la peine d’analyser les complexités d’une société qui ne leur est pas familière.

Ma deuxième et dernière conclusion c’est que nous en Occident n’avons ni le droit ni la capacité de « réparer » ces sociétés peu familières telles que la Libye, que nous rejetons comme étant des « dictatures ». Alors que la crise financière risque d’amener le niveau de vie dans une partie de l’Occident en dessous de ce qu’il était dans la Libye de Kadhafi avant que l’OTAN n’intervienne, notre « démocratie » occidentale risque d’être graduellement réduite à n’être plus qu’une excuse idéologique pour attaquer, ravager et piller d’autres pays.

Diana Johnstone

Source : Silvia Cattori

http://panier-de-crabes.over-blog.com/article-democratie-et-dictateurs-le-diable-est-dans-les-details-a-lire-absolument-82563385.html

 
2 Commentaires

Publié par le 26 août 2011 dans BILLET D'HUMEUR

 

Kadhafi, un tyran ? (+ajout d’une vidéo )

Une interview de Louis Farrakhan, qui parle de la Libye, remarquable….

Pourquoi les Libyens aiment le colonel Kadhafi

Nombre d’observateurs en Occident totalement (auto)-intoxiqués par la propagande anti-Kadhafi ne parviennent pas à comprendre comment le dirigeant libyen conserve toujours l’appui de sa population malgré une campagne inique de bombardements menée par l’OTAN depuis mars 2011.(1) Comment les Libyens ne soutiennent-ils pas plus les “courageux” insurgés du CNT ? (2)

La lecture de l’article intitulé “Quelques vérités sur la Libye” rédigé par Helen Shelestiuk et publié dans le n°165 du mois de mai 2011 de la revue B.I (ex-Balkans Infos) aurait très probablement éclairé leur lanterne.

Que dit Helen Shelestiuk : “Lorsqu’on a demandé à l’ex-ambassadeur russe en Libye, Vladimir Chamov, si Kadhafi opprimait ses concitoyens, il a répondu : “Quelle oppression ? Les Libyens bénéficiaient d’un crédit de 20 ans sans intérêts pour construire leurs maisons, un litre d’essence coûte environ 14 cents, la nourriture est gratuite, et on peut acheter une jeep KIA sud-coréenne neuve pour 7500 dollars“.
Et Helen Shelestiuk de poursuivre : “Quels sont les autres faits et chiffres que nous connaissons de la Libye et de son leader ?
Le PIB est de 14192 dollars. Chaque membre d’une famille reçoit une subvention de 1000 dollars par an. Les chômeurs sont payés 730 euros par mois. Le salaire d’une infirmière d’hôpital est de 1000 dollars. Pour chaque nouveau-né, on reçoit 7000 dollars. Les nouveaux mariés reçoivent 64000 dollars pour acheter un appartement. Pour créer une affaire privée, on bénéficie d’une aide financière de 20000 dollars. Les taxes et impôts lourds sont interdits.

L’éducation et la médecine sont gratuites. L’éducation et la formation médicale à l’étranger sont payés par le gouvernement. Il y a des supermarchés pour les familles nombreuses avec des prix symboliques pour l’alimentation de base. La vente des produits au-delà de leur date de consommation est punie de fortes amendes, parfois même de prison. Beaucoup de pharmacies offrent des fournitures gratuites. Diffuser de faux médicaments est un crime majeur. La population ne paie pas l’électricité. La vente et la consommation d’alcool sont interdites, la “prohibition” est une loi. Les prêts d’achats d’une voiture ou d’un appartement sont accordés sans intérêts. Les affaires immobilières sont interdites. Si quelqu’un veut acheter une voiture, jusqu’à 50% du prix est réglé par l’État, 65% pour les miliciens de la garde. L’essence est moins chère que l’eau. Un litre coûte 0,14 dollar. Les bénéfices de la vente du pétrole sont consacrés au bien-être de la population et à l’amélioration des conditions de vie. Beaucoup d’argent a été dépensé pour irriguer le pays avec l’eau des aquifères souterrains. Par son échelle, le système a été appelé “la huitième merveille du monde”. Il fournit cinq millions de mètres-cube par jour à travers le désert et a considérablement augmenté le territoire irrigué. 4000 Kms de pipelines sont profondément enterrés pour les protéger de la chaleur. Tout ce qui a été nécessaire au projet a été accompli par la seule Libye.

Et Helen Shelestiuk vante également les mérites de la “réelle démocratie” libyenne : “La propagande occidentale a diabolisé Muammar Kadhafi en le décrivant comme un tyran pathologique et un ennemi implacable des aspirations démocratiques de son peuple. Ce n’est pas vrai. Il existe en Libye des mécanismes de contrôle populaire et de démocratie : des conseils élus de citoyens et des communautés autonomes (communes). Tout cela sans une nomenklatura de parti de style soviétique, sans bureaucratie pléthorique, mais avec un haut niveau de vie et de sécurité sociale pour les citoyens. Une sorte de société qui par beaucoup d’aspects ressemble au communisme.

Question pertinente d’Helen Shelestiuk : “Est-ce pour cela que la Libye a été diabolisée et attaquée par les vieilles puissances impérialistes?
Et cette dernière de conclure : “Permettez-moi de citer un passage de l’article de Sigizmund Mironin “Pourquoi la Libye est-elle bombardée?” : La Libye, qu’on décrit comme une dictature militaire de Kadhafi est en réalité l’Etat le plus démocratique du monde. En 1977 y a été proclamée la Jamhiriya qui est une forme élevée de démocratie où les institutions traditionnelles du gouvernement sont abolies, et où le pouvoir appartient directement au peuple à travers ses comités et congrès. L’État est divisé en de nombreuses communautés qui sont des “mini-États autonomes” dans un État ayant autorité sur leur district, y compris l’allocation des fonds budgétaires. Récemment Kadhafi a émis des idées encore plus démocratiques : distribuer les revenus du budget directement et de façon égalitaire aux citoyens… Ces mesures selon le leader de la révolution libyenne, devant éliminer la corruption et la bureaucratie parasite.”

Il n’est évidemment guère étonnant que les média dominants ne fournissent au public aucune de ces données extrêmement révélatrices sur la nature réelle du régime libyen car il est probable que tous les “indignés” à travers l’Europe réclameraient des avancées sociales calquées sur la Libye du colonel Kadhafi.

Ce qui serait pour le moins embarrassant pour les si “brillants” et si “compétents” dirigeants du Vieux Continent.

Maurice Gendre

(1) La diabolisation du colonel Kadhafi en Occident a pris une nouvelle dimension après les attentats de Lockerbie et du DC-10 d’UTA.
L’Occident continue d’accuser la Libye d’avoir perpétré ces attaques terroristes, alors que l’excellent journaliste Pierre Péan a définitivement démonté cette fable.

(2) Les Libyens n’ignorent pas que le CNT est composé d’islamistes ayant servi en Irak, de personnages tels que Mahmoud Jibril connu des lecteurs de Wikileaks comme l’un des interlocuteurs favoris des Etats-Unis, de nostalgiques de la monarchie, des Senussi, ainsi que des membres de la tribu Harabi, une tribu connue pour sa déloyauté vis-à-vis de Tripoli et pour sa négrophobie.

Un autre article, merci à Anonyme en commentaire :

jeudi 16 juin 2011

Pourquoi le peuple libyen soutient tant Kadhafi

 

 
Pourquoi le peuple libyen soutient tant Kadhafi et pourquoi après 4 mois de bombardement de l’OTAN, il n’est pas tombé. 

Pourquoi le nombre de libyen en France ou d’autres pays d’Europe ne se compare pas avec celui des pays du Maghreb comme les algérien(ne)s, les marocain(ne)s ou encore les tunisien(ne)s ? 

La vie en Libye (sans oubli de ma part) :

1) L’électricité à usage domestique est gratuite.

2) L’eau à usage domestique est gratuite.

3) Le prix d’un litre d’essence est de 0,08 EUROS.

4) Le niveau de vie en Libye est 100 fois moins élevé que la France. (exemple : le prix de 40 baguettes (demi baguettes à la française) ne coûte que 0,11 EUROS. Sachant que le prix d’une demi baguette en France est de 0,40 EUROS, le prix de 40 demi baguettes en France est de 145 EUROS).

5) Des prêts des banques sans intérêt.

6) Pas d’impôt à payer et la TVA n’existe pas.

7) L’Etat a investi beaucoup d’argent pour la création de diverses emplois. 

8) La LIBYE ne doit de l’argent à personne et ne doit aucun cent à personne. La France a 233 milliards de dettes en janvier 2011 soit 67% du PIB 

9) Le prix pour l’achat d’une voitures (Chevrolet, Toyota, Nissan, Mitsubishi, Peugeot, Renault…) est au prix d’usine (voitures exporter du japon, Corée du sud, Chine, Etats-Unis…).

10) Pour chaque étudiant voulant faire ses études à l’étranger, le gouvernement attribue une bourse de 1 627,11 EUROS par mois et l’enseignement supérieur est gratuit à l’étranger.

11) Tout étudiant diplômé reçoit le salaire moyen de la profession du cursus choisie s’il ne trouve pas d’emploi.

12) Lorsqu’un couple se marie, l’Etat paie le premier appartement ou maison (150 mètres carrés).

13) Pour chaque famille libyenne sur présentation du livret de famille, celle-ci recevra une aide de 300 EUROS par mois.

14) Il existe des endroits appelant « Jamaiya » où on vend à moitié prix les produits d’alimentation, pour toute grande famille sur présentation du livret de famille.

15) Pour tout retraité, celui-ci reçoit une aide de 200 EUROS par mois.

16) Pour tout employé dans la fonction public et lors d’une mobilité nationale à travers la Libye, L’Etat fournie une voiture et une maison et sans rien à payer. Et quelques temps après, ces biens sont à lui.

17) Dans le service public, même si la personne s’absente un ou deux jours, pas de déduction de ces jours sur son salaire et pas de justificatif de maladie.

18) Pour toute personne libyenne, n’ayant pas de logement, il s’inscrit auprès d’un organisme de l’Etat, et il lui sera attribue un sans qu’il n’avance aucun et sans crédit.

19) Pour toute personne libyenne, souhaitant faire des travaux dans sa maison, il s’inscrit auprès d’un organisme de l’Etat et il lui sera fait gratuitement par des entreprises de travaux public choisie par l’Etat.

SOURCE

 

 

 
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Publié par le 26 août 2011 dans BILLET D'HUMEUR

 

OLIVIER DELAMARCHE / LE RETOUR 25 08 2011

Ce matin à 11h, Olivier Delamarche sur les plateaux de BFM Business ; il est de retour de vacances, bronzé, en pleine forme et remonté comme une pendule.
Peut être ici une de ses meilleures prestations et en attendant la vidéo par MinuitMoinsUne, parce qu’à voir la tête du journaliste face à lui, rien que çà, c’est drôle.

Le Bistro Bar Blog

 

 
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Publié par le 26 août 2011 dans BILLET D'HUMEUR

 
 
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