Fessenheim: le conseil général s’alarme du risque d’une rupture de la digue

COLMAR – Le conseil général du Haut-Rhin a demandé mercredi à l’Autorité de sûreté du nucléaire (ASN) que soit examiné et pris en compte pour la sécurité de la centrale de Fessenheim le risque d’une rupture de la digue du Grand Canal d’Alsace, qu’il a lui-même étudié.

L’étude diligentée par les ingénieurs hydrauliques du département a conclu qu’en cas de séisme, l’eau traversant la digue du Grand Canal par un phénomène d’érosion interne pourrait passer par dessus la diguette qui ceint la centrale et envahir le site jusqu’à la hauteur d’un mètre.

Le souhait du département est que la digue de l’ilôt nucléaire soit rehaussée (…). On souhaiterait que cette étude soit prise en compte par l’ASN, qui est seule habilitée à demander à l’exploitant une étude détaillée de ce risque, et à prendre les mesures nécessaires à la sécurité du site, a déclaré le directeur du service environnement du conseil général Georges Walter, lors de la réunion de la Commission locale d’information et de surveillance (CLIS) de la centrale.

Mais pour François Laigle, expert géotechnicien d’EDF, exploitant de la centrale, il n’y a pas de risque de rupture par érosion interne, compte tenu des caractéristiques géomécaniques de la digue.

M. Walter a reconnu que le scénario envisagé par le département était très faible, mais pas impossible. Les ingénieurs d’EDF n’ont pas trouvé dans la digue de lentilles de sable qui permettraient son érosion, ce qui ne veut pas dire qu’elles n’existent pas, a-t-il dit.

Il a regretté qu’EDF n’ait pas étudié la faisabilité et le coût de travaux permettant de diminuer la vulnérabilité de la centrale au regard du risque mis en lumière par le département.

Interrogé par l’AFP, le directeur de la division strasbourgeoise de l’ASN Florien Kraft a affirmé qu’il n’y avait pas lieu au regard de la réglementation actuelle de diligenter une telle étude. Mais si les enseignements tirés de l’accident nucléaire de Fukushima concluent à la nécessité de travaux relatifs au risque d’inondation, ils seront réalisés, a-t-il ajouté.

L’ASN rendra d’ici le 10 juillet son avis concernant la poursuite de l’exploitation du réacteur N.1 de la plus ancienne des centrales françaises, a-t-il dit.

EDF

(©AFP / 29 juin 2011 19h01)

Avec Fukushima,on a depuis longtemps passé le stade de se demander si il y a néccessité ou pas en matiére de travaux à effectuer,bande de malades…!!!