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Archives du 27 juin 2011

Quand l’agriculture sert à nourrir les machines aux dépens des humains!

Salut à tous

 

En ces périodes de G20 Agricole, un super article qui dévoile bien les dessous de certains lobbies agricoles, derrière leurs beaux discours sur la « faim dans le monde » et les pauvres…« pauvres ».

 

Le nouveau président de la FNSEA, Xavier Beulin, est aussi président de cette pieuvre financière et agricole qu’est SOFIPROTEOL

 

(Pour la région, vous changez Diester par éthanol et vous avez des mécanismes financiers similaires, etc…)

 

Cet article est issu de bastamag.net un très bon site fait par de jeunes journalistes qui ont la pêche. Par contre, depuis des années, j’envoie des infos similaires à la rédaction de Sud-Ouest à Bordeaux, mais jusqu’à maintenant, rien ne passe… 

 

Bonne lecture

 

Basta ! a enquêté sur un empire méconnu mais tentaculaire, du nom de Sofiprotéol, leader français dans les huiles de colza, de tournesol ou de soja. Fonds d’investissement aux multiples filiales, Sofiprotéol préfigure une agriculture au service quasi exclusif de l’industrie pétrolière et chimique. Cette « pieuvre verte » est dirigée par Xavier Beulin, actuel président de la FNSEA, le syndicat agricole majoritaire, qui a l’oreille du pouvoir. Si ce modèle se développe, l’agriculture de demain servira-t-elle encore à nourrir le monde ?

 

Le modèle agricole français servira-t-il encore à nourrir les êtres humains ? En ces temps de spéculation sur les matières premières, notamment alimentaires, c’est la question que l’on peut se poser, alors que s’est ouvert à Paris le G20 agricole. « Nous voulons donner la parole aux paysans du monde entier. Nous avons des choses à dire en matière de lutte contre les variations de cours, l’arrivée des fonds spéculatifs, ou la constitution des stocks d’intervention », a lancé Xavier Beulin, président du premier syndicat agricole français, la FNSEA. Sous son égide, la puissante organisation compte bien apparaître comme un interlocuteur de premier choix, après avoir largement influencé la politique agricole française depuis un demi-siècle.

Mais qui est Xavier Beulin, le nouveau leader de la FNSEA ? Quelle vision de l’agriculture incarne-t-il ? À la tête du fonds d’investissement Sofiprotéol, l’homme ressemble davantage à un businessman qu’à un agriculteur. Sofiprotéol ? C’est l’établissement financier de la filière des oléoprotéagineux (colza, tournesol, soja). La société possède un vaste empire : leader de la production d’agrocarburants en France, impliqué dans le développement des OGM, la sélection génétique animale et végétale, dans la « chimie verte », propriétaire de la marque d’huiles Lesieur et du groupe Glon Sanders, leader français de nutrition animale. C’est fou le nombre de produits que l’on peut fabriquer à partir de fleurs de colza ou de tournesol : du carburant, de la glycérine (pour la pharmacie ou l’armement), du plastique, des détergents, des produits cosmétiques… Et accessoirement des huiles alimentaires. Résultat : sur un chiffre d’affaires de 5,6 milliards d’euros en 2010 pour Sofiprotéol, plus de la moitié est réalisé dans des débouchés industriels qui n’ont plus rien à voir avec l’alimentation humaine ou animale, dont 2,3 milliards pour les seuls agrocarburants. Quand les champs de colza commencent à ressembler à des gisements pétroliers…

Le monde selon Sofiprotéol préfigure-t-il l’agriculture du futur ? Est-ce un modèle partagé par ceux qui ont élu le businessman à la tête de la FNSEA ? Son élection en décembre dernier a suscité de nombreuses réactions. L’homme défend une « agriculture moderne, vivante et conquérante ». Pour Philippe Collin, porte-parole de la Confédération paysanne, il incarne surtout « une agriculture où les paysans sont sous l’emprise croissante des industries agroalimentaires. Une agriculture intégrée dans l’appareil économico-financier. En dehors des rouages macro-économiques, pas de possibilité pour les paysans d’exister. » Et Sofiprotéol, dont il est président ? « Une pieuvre, aux énormes tentacules », décrit Christian Berdot, responsable agrocarburants pour l’ONG Les Amis de la Terre.

Les manipulations génétiques, solution à la malnutrition ?

Sofiprotéol est actionnaire de Biogemma, une société qui contribue à « augmenter la biodiversité » par ses travaux sur les OGM… Biogemma a mis au point un « maïs résistant à la sècheresse », grâce à l’introduction par transgénèse d’un gène de sorgho. Et la société a multiplié ces dernières années les procédures judiciaires à l’encontre de faucheurs volontaires d’OGM. Côté génétique, Sofiprotéol figure également au sein du capital de Hendrix Genetics, un des leaders mondiaux de la génétique animale. L’entreprise basée aux Pays-Bas a notamment développé des « souches de poules pondeuses qui peuvent se nourrir de tourteaux de colza sans que le goût de leurs œufs ne soit modifié ». Un débouché supplémentaire pour les producteurs d’oléagineux.

Hendrix Genetics possède des entreprises et « joint-ventures » dans 22 pays, elle est spécialiste des fusions-acquisitions, comme le montre sonspot publicitaire. Elle se rêve en sauveuse de l’humanité. Grâce à la sélection génétique, on pourra demain nourrir 9 milliards d’humains. Fini la malnutrition. Par sa filiale ISA (Institut de sélection animale), Hendrix Genetics est l’héritier de l’entreprise bretonne Studler, qui avec l’Institut national de recherche agronomique (INRA), a fabriqué dans les années 1970 la poule « Vedette 2 » : une poule naine aux besoins alimentaires réduits, après sélection génétique, qui en 1985 représentait 58 % du marché avicole national. La biodiversité ne fait pas partie des priorités l’entreprise ! « Au fond, nous sommes encore des agriculteurs » [1], précise ISA sur son site. Comme si on pouvait en douter…

Une côte de porc FH100 ou un rôti Galaxy 300 ?

En échange de sa participation au capital, Sofiprotéol a cédé à Hendrix Genetics sa filiale France Hybrides [2], la « plus importante société privée de génétique porcine en France ». Celle-ci propose une gamme complète de porcs, créés par amélioration génétique, et triés selon leurs qualités : la Galaxy 300 vantée pour sa « douceur maternelle », la truie FH100, dont « les options choisies » pour sa création « ont pour but d’assurer l’homogénéité du produit terminal ». On ne sait pas trop s’il est question de jambon ou du porcelet à naître… Hendrix Genetics utilise la bio-informatique pour prévoir la « valeur génétique » de ses produits. Et stocke pour ses programmes d’amélioration génétique « des millions d’informations relatives aux performances individuelles de [ses] pedigrees ». Selon Hendrix Genetics et Sofiprotéol, l’agriculture du futur se gère dans des centres de données informatiques.

Pourquoi Sofiprotéol, concernée par les oléagineux, s’est-elle embarquée dans l’amélioration génétique animale ? Parce que les filières animales représentent le premier débouché des productions végétales. Sofiprotéol renforce donc sa présence dans ce secteur « par des prises de participation stratégiques ». C’est cette même logique qui conduit Sofiprotéol à la prise de contrôle en 2007 du groupe agroalimentaire Glon Sanders, leader français des aliments composés pour animaux. En dominant toute la filière, de la production d’oleagineux jusqu’à la sélection des animaux qui mangeront ces produits, Sofiprotéol étend ses tentacules.

Sofiprotéol, champion de la « chimie verte »

Sofiprotéol fait aussi des affaires avec l’entreprise InVivo, dans le secteur des semences, grâce à une holding communeInVivo, premier groupe « coopératif » agricole français, s’occupe du stockage de céréales et du commerce international des grains, délivre ses conseils à l’agriculture intensive, ou investit la grande distribution (magasins Gamm Vert). L’entreprise commercialise aussi plus de la moitié des pesticides épandus en France, et consacre un milliard d’euros à la « santé végétale », par des accords de distribution avec les grandes firmes de l’agropharmacie – Syngenta, Bayer Cropscience, BASF, DuPont de Nemours [3]. Un partenariat stratégique de plus pour la pieuvre Sofiprotéol.

Parmi ses filiales, on trouve également deux sociétés spécialisées dans « l’oléochimie », Novance et Oléon. Cette dernière est une ancienne filiale de TotalFinaElf. Leader du secteur en Europe, ces sociétés commercialisent des produits industriels d’origine végétale, utilisés dans les secteurs des lubrifiants, lessives, peintures ou cosmétiques… Une « chimie renouvelable », comme le décrit Sofiprotéol. Et qui protège l’environnement, précise le site du groupe. Avec le Grenelle de l’environnement, l’Union des industries chimiques s’est engagée à utiliser 15% de matières premières renouvelables dans ses approvisionnements d’ici à 2017. Sofiprotéol ne pouvait manquer d’investir dans un domaine qui constitue un débouché de plus pour la filière oléagineux. Le groupe a également lancé en Picardie un projet de bioraffinerie « Pivert », qui doit produire, à partir de colza et du tournesol, des biomatériaux pour l’emballage ou le bâtiment.

Des agrocarburants financés par le contribuable

Et quand les cultures de colza, soja ou tournesol ne finissent pas transformées en lessives, cosmétiques ou emballages, on les retrouve dans les carburants. Car le fleuron de Sofiprotéol, c’est Diester Industrie, numéro un mondial du « biodiesel ». Une entreprise productrice d’agro-carburants, en situation de quasi monopole en France. Comment Sofiprotéol s’est-elle taillée la part du lion dans la production de carburants ? Dans les années 1990, transformer le colza et le tournesol en agrocarburant est 2 à 3 fois moins rentable que le débouché alimentaire. Avec sa filière Diester, Sofiprotéol va réussi un tour de force, explique Patrick Sadones, agriculteur en Seine-maritime et ingénieur agronome, qui a produit un rapport très détaillé sur le sujet. Des aides de la PAC, une attitude bienveillante des pétroliers [4], des études de l’Ademe garantissant l’efficacité énergétique de la filière… Autant d’éléments favorables qui vont lancer la production à grande échelle.

Mais quand Xavier Beulin arrive à la tête de Sofiprotéol, les agrocarburants ne sont pas encore compétitifs. Il faut trouver une solution pour vendre le Diester®. La recette ? L’obtention d’une défiscalisation des agrocarburants : l’État reverse une partie des taxes perçues sur la vente de carburants aux producteurs d’agrocarburants. En 2003, Sofiprotéol bénéficie ainsi d’une « défiscalisation » de 0,35 euros par litre de Diester® [5]. Une facture payée par le contribuable. Vient ensuite la Taxe générale sur les activités polluantes (TGAP) en 2005 : l’incorporation d’agrocarburants (esthers d’huile) devient obligatoire dans le gasoil vendu à la pompe. Les distributeurs de carburants sont contraints d’acheter ces esthers d’huile à des sites de productions bénéficiant d’un agrément. Et jusqu’en 2007, comme par hasard, seuls les sites de Sofiprotéol/Diester industries bénéficient d’un agrément… C’est ce qu’on appelle la concurrence libre et non faussée.

Le Diester®, une « arnaque écologique au bilan catastrophique »

« Sofiprotéol ne tolère aucun concurrent sur le territoire national », explique Patrick Sadones. « Et les distributeurs de carburants ont dû payer 880 euros le mètre cube de Diester® vendu par Sofiprotéol, contre 360 euros pour un mètre cube de gazole ». L’affaire est juteuse. Au point que selon Henri Prévost, ingénieur général du Corps des mines et auteur d’un rapport pour le gouvernement en 2005, les nouvelles usines d’estérification sont amorties en deux ans… « Sofiprotéol est extrêmement puissant. Les pétroliers sont aujourd’hui captifs, et Sofiprotéol ne prend pas de gants pour fixer les prix », estime Patrick Sadones. Le monopole s’est depuis fissuré, mais Sofiprotéol fournit encore les trois quarts du marché. Même le groupe Total, associé au géant Neste Oil qui exploite la plus grosse unité d’estérification du monde à Singapour, n’a pas obtenu du gouvernement l’agrément pour les 200.000 tonnes qu’il prévoyait de produire à Dunkerque. Résultat ? « Tous les ans, les distributeurs de carburants sont face à un seul opérateur, qui a juste ce qu’il faut à vendre, et ils sont obligés d’acheter », accuse l’ingénieur agronome. Et « Sofiprotéol continue son racket » : pour chaque litre de diesel venu à la pompe, les automobilistes payent 3,5 centimes et l’État verse 0,5 centime (coût de la défiscalisation) pour les agrocarburants de Sofiprotéol.

Un surcoût qui pourrait avoir du sens, s’il contribuait à développer une énergie renouvelable et à diminuer les gaz à effet de serre. Mais pour Patrick Sadones et la Confédération paysanne, aucun doute : le Diester® est une « arnaque écologique » et son bilan est « catastrophique ». Une nouvelle étude de l’Ademe, publiée en 2010, rectifie les résultats de l’étude précédente (2002) concernant l’efficacité énergétique de cet agrocarburant. Malgré les progrès techniques, les chiffres sont bien moins favorables au Diester® [6]. « Même l’augmentation du pétrole au-delà de 150 dollars le baril ne rendra pas le Diester® compétitif », conclut Patrick Sadones.

Surtout, le Diester® pollue. L’étude de l’Ademe estime que l’utilisation de Diester® réduit de 57% les émissions de gaz à effet de serre par rapport à l’équivalent en gasoil. « Mais il faut raisonner à production alimentaire constante : un agriculteur qui signe un contrat avec Diester industrie, cela signifie une déforestation à l’autre bout du monde pour maintenir la production mondiale en huile alimentaire, explique Patrick Sadones. Si on inclut ce changement d’affectation des sols, sur 20 ans, le Diester® est 2 fois plus mauvais que le gazole en terme d’émissions de gaz à effet de serre. »

Estérification ou désertification

Qu’importe, la pieuvre verte cherche aussi à étendre ses tentacules en Afrique. Le rachat de l’ex-Compagnie française de développement du textile (Sodaco), présente en Afrique de l’Ouest, au Maroc ou à Madagascar a échoué. Mais l’ancien président fondateur de Sofiprotéol, Jean-Claude Sabin, préside le conseil de surveillance de la société française Agro Energie Développement (Agroed), qui mène des projetsde développement des agrocarburants au Mali, au Burkina Faso, ou en Guinée [7]. L’éventuelle expansion de Sofiprotéol en Afrique pourrait avoir de lourdes conséquences pour les agriculteurs locaux.

En 2010, les agrocarburants représentent l’équivalent de 109% de la production française de graines oléagineuses [8]. La production d’huile végétale étant détournée de l’alimentation vers l’essence, cela entraîne des importations d’huile. Saipol, filiale de Sofiprotéol, propriétaire de Lesieur, en a d’ailleurs fait les frais en 2008 : 40.000 tonnes d’huile de tournesol, achetées en Ukraine, avaient été coupées au lubrifiant pour moteur. Saipol se déclare victime d’une fraude organisée, mais sa gestion de la crise a été très critiquée.

Surtout, l’importation notamment d’huile de palme provoque des déforestations importantes. « Ce changement d‘utilisation des sols provoque des émissions de CO2 considérables et l’utilisation de Diester® en substitution au gasoil, au lieu de réduire les émissions de gaz à effet de serre, pourraient les augmenter d’approximativement de 8 millions de tonnes d’équivalent CO2 ! », expliquent, dans un communiqué commun, Greenpeace, Les Amis de la Terre et le Réseau action climat. Sans oublier que la demande européenne en agrocarburants participe à la flambée des prix des matières premières agricoles et contribue à la spéculation sur les denrées alimentaires. Au total, on est loin des promesses écologiques de Sofiprotéol !

« La réussite de Sofiprotéol repose sur une imposture », résume Patrick Sadones. « Et l’élection de Xavier Beulin à la tête de la FNSEA est révélateur d’un syndicat qui ne sait plus quoi faire. Il comptait sur son poids politique, et, aujourd’hui, l’État n’a plus de marges de manœuvre pour satisfaire ses revendications. Alors on va se jeter dans les bras de ce gars-là, en se disant que c’est un modèle pour les autres filières. » La logique tentaculaire et l’intégration de la filière, des semences jusqu’aux produits de consommation finale, seraient-ils la solution d’avenir pour les acteurs agricoles ? Sofiproteol est sur tous les fronts : de ses 30.000 tonnes de sauces et mayonnaises, à la promotion de l’Isio ActiStérol, « première sauce salade qui réduit le cholestérol », en passant par les œufs Matines, Ovipac, Ovifrance (oeufs en poudre), la viande de porc, ou les conseils à l’élevage (« Sanders, 30 ans d’innovations en lapin »), les produits vétérinaires et médicaments pour animaux de compagnie (Sogeval), les produits phytosanitaires (« TH5, le désinfectant méchamment concentré »)… On s’éloigne de la filière des oléagineux.

Le « pouvoir des fleurs » de Sofiprotéol

Les ambitions de Sofiprotéol ne se limitent pas à la production agricole. Avec le groupe d’informatique agricole Isagri, il vient de racheter le groupe de presse France Agricole. Celui-ci édite notamment la revue du même nom, hebdomadaire professionnel le plus diffusé en Europe, tiré à 150.000 exemplaires. France Agricole gère aussi le réseau communautaire du monde agricole, Agrilink. « [Contrôler la presse agricole est un bon moyen pour remporter les élections professionnelles] », souligne Patrick Sadones. Et l’excédent brut d’exploitation de 300 millions d’euros prévu en 2011, comme pour les années précédents, laisse quelques marges de manœuvre à Sofiprotéol pour investir dans des secteurs inexplorés.

L’avenir de l’agriculture sera-t-il à l’image de Sofiprotéol ? Xavier Beulin sera en première ligne dans les actuelles négociations du G20 agricole, dans celles sur la réforme de la PAC de 2013, dans les discussions de l’OMC, dans la mise en œuvre de la loi de modernisation de l’agriculture… « Qui aurait imaginé que le pouvoir des fleurs deviendrait un modèle économique d’avenir ? », titre la nouvelle campagne de pubde Sofiprotéol. Le « flower power » ? Sans doute pour montrer qu’avec quelques fleurs de colza, on peut construire un rapport de force qui fait plier gouvernement et multinationales. Mais les agriculteurs en profitent-ils vraiment ? Pas sûr. Entre OGM, agrocarburants et chimie verte, l’agriculture que nous prépare Sofiprotéol ne fait pas vraiment envie.

Agnès Rousseaux

Notes

[1] (« At heart we still are farmers »)

[2] Filiale génétique porcine de Glon Sanders

[3] Et le pôle fertilisants d’InVivo traite chaque année 1,2 million de tonnes de « produits de nutrition du sol et des plantes ». Source : http://www.invivo-group.com/activit…

[4] Ils préfèrent intégrer du Diester® à leur gasoil plutôt que d’importer du gasoil de Russie

[5] Ce qui équivaut à une subvention publique de 153 euros par tonne de graines de colza produites pour le Diester®. Source : Patrick Sadones, Xavier Beulin et le Diester : petite histoire d’une grosse arnaque

[6] Selon l’Ademe, on passe d’une « efficacité énergétique » de 2,99 à 2,16 entre les deux études, bien loin du chiffre annoncé par Xavier Beulin de 3,5

[7] L’ancien ministre de la Défense Charles Millon est également actionnaire et membre du conseil de surveillance d’Agroed. Il a été l’objet en 2008 d’une enquête préliminaire pour « abus de biens sociaux », « faux » et « recel » concernant un détournement présumé de fonds de cette société

[8] En 2010, selon l’USDA, la capacité d’estérification en France était de 2,9 Mt d’huile alors que la production française était de 2,646 Mt (6,3 Mt de graines d’oléagineux contenant 42% d’huile). Source : Agreste – Bilan conjoncturel 2010 – n°7-Octobre- Novembre 2010

 

Coups de semonces sociales sur le chantier de l’EPR à Flamanville

AFP – Le chantier du réacteur EPR à Flamanville (Manche), vitrine du nucléaire français à l’export, focalise les questions sur les conditions de travail des ouvriers du BTP, après trois accidents du travail mortels et plusieurs coups de semonce du gendarme du nucléaire, l’ASN.

Au fil des jours, les mauvaises nouvelles s’accumulent: après avoir constaté qu’un accident du travail sur quatre n’était pas déclaré sur le chantier, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a confirmé lundi à l’AFP avoir « constaté » que certains salariés polonais d’un sous-traitant de Bouygues n’avaient pas de protection sociale.

Le gendarme a enjoint au géant du BTP de « régulariser » la situation de ce sous-traitant, Atlanco et n’exclut pas de saisir la justice.

Sans attendre, Bouygues a rompu son contrat avec cette société de travail temporaire basée à Chypre qui se présente sur son site internet comme un expert de « solution de main d?oeuvre éprouvée pour les projets européens » grâce notamment à « de nouvelles capacités de recrutement dans des pays tels que la Bulgarie, la République Tchèque, Chypre, la Pologne, la Roumanie et la Slovaquie ».

Selon la CGT, Atlanco aurait renvoyé dès dimanche ses 70 à 80 salariés polonais.

« C’est la double peine. Non seulement, on les exploite mais, en plus, on les vire », s’indigne Jacques Tord, employé d’EDF et délégué CGT sur le chantier.

Certains de ces salariés s’étaient mis en grève en mai pour dénoncer des prélèvements indus, de 600 à 700 euros sur 2.000 euros de salaires brut, selon la CGT.

Le syndicat compte saisir les Prud’hommes pour le cas d’un salarié polonais resté sur place qui réclame 40.000 euros d’indemnités à Atlanco, selon la CGT.

Atlanco n’est pas le seul à avoir reçu un carton jaune: l’ASN a débusqué 112 accidents de travail non déclarés en 2010 sur le chantier de l’EPR, pour 377 déclarés, en épinglant une vingtaine d’entreprises. Saisi, le parquet de Cherbourg a ouvert une enquête préliminaire.

Bouygues, et deux de ses filiales, ainsi que la société roumaine Elco, se voient reprocher le plus grand nombre d’infractions. Atlanco figure dans la liste comme EDF, pour une absence de déclaration.

Pour se défendre, Bouygues parle « d’initiatives malencontreuses du personnel de l’infirmerie ». Les syndicats, eux, dénoncent depuis des mois des « pressions » sur les salariés pour qu’il ne déclarent pas leurs accidents.

D’autant que, le chantier qui fait appel à plusieurs centaines d’entreprises et emploie environ 3.300 personnes, a connu trois accidents mortels depuis le début de l’année.

Un intérimaire de 37 ans, père de trois enfants, est décédé le 24 janvier. La justice a ouvert une enquête préliminaire pour « homicide involontaire ». EDF a dû modifier les règles de fonctionnement du chantier sur injonction de l’ASN. La victime travaillait pour Normetal, une société épinglée par l’ASN.

Le 11 juin, c’est le chef de la sécurité du sous-traitant Endel, futur papa de 32 ans, qui fait une chute mortelle sur le chantier. Une enquête préliminaire est également en cours, Endel n’est pas concerné par les relevés de l’ASN.

Vendredi, un salarié d’Areva de 29 ans s’est tué en voiture en rentrant chez lui après une nuit de travail sur le chantier.

En juin 2010 déjà, l’ASN avait regretté qu’EDF ait parfois tendance à faire passer le respect du calendrier avant celui du code de construction.

Le chantier accuse un retard d’au moins deux ans. Il doit être mis en service en 2014, même si l’ASN, après l’accident de Fukushima, a un temps évoqué un moratoire.

 
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Publié par le 27 juin 2011 dans BILLET D'HUMEUR

 

Reportage de CNN (2009) sur des employés qui sont implantés de la micro-puce dans le cadre de leur travail

Une solution efficace et peu coûteuse pour la gestion des employés et pour la sécurité…

 
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Publié par le 27 juin 2011 dans BILLET D'HUMEUR

 

Méga « sinkhole » en Australie

Le « sinkhole » (gouffre, affaissement soudain du sol) est en formation
au moment de la prise vidéo le 26 juin 2011.

http://www.couriermail.com.au/news/queensland/hundred-foot-sink-hole-opens-up-on-rainbow-beach/story-e6freoof-1226082169111

http://www.conscience-du-peuple.blogspot.com/

 
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Publié par le 27 juin 2011 dans BILLET D'HUMEUR

 

L’astéroïde 2011 MD va frôler la Terre aujourd’hui

Cela fait un moment que l’astéroïde 2011 MD est surveillé par la Nasa. Ce géocroiseur, dont la taille est estimée à une vingtaine de mètres de diamètre tout au plus, a été repéré par les astronomes du programme Lincoln Near-Earth Asteroid Research (Linear) conduit à Socorro, dans l’état du Nouveau-Mexique.
Des géocroiseurs, on en connaît pas loin de 7.500 de nos jours. Ce sont des petits corps célestes dont le diamètre varie de quelques dizaines de kilomètres à quelques mètres, pouvant s’approcher de la Terre à moins de 45 millions de kilomètres. Un bon millier est classé « potentiellement dangereux » du fait de leur taille et de leur trajectoire. Pour estimer le danger d’une collision avec un géocroiseur connu, on le classe sur l’échelle de Turin (Torino scale en anglais). Dans le cas de 2011 MD, comme on peut le constater sur le site du Near-Earth Objects Program, l’astéroïde s’est vu attribuer un risque d’impact nul.

Une fois tous les six ans
Pourtant, en s’approchant à 12.300 kilomètres de la Terre vers 19 h 00 (1:00 PM Eastern Daylight Time), heure française, ce lundi 27 juillet 2011, 2011 MD sera plus proche de la Terre que les 31 satellites Navstar (Navigation Satellite Timing And Ranging) du GPS. Remarquablement, comme le montrent les simulations, l’astéroïde arrivera d’abord à proximité de l’hémisphère nord avant de voir sa trajectoire fortement courbée par l’attraction de la Terre, de sorte qu’après s’être trouvé au-dessus du pôle Sud, il repartira en direction de l’hémisphère nord comme on peut le voir sur le site de l’astronome Pasquale Tricarico.
On estime qu’une rencontre de ce genre se produit une fois tous les six ans en moyenne. Selon les estimations des chercheurs, si un impact se produisait, il libérerait une énergie d’environ 9,5 kilotonnes de TNT, c’est-à-dire un peu moins que la bombe d’Hiroshima..

 
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Publié par le 27 juin 2011 dans BILLET D'HUMEUR

 
 
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