La crainte d’une vaste pollution en mer s’intensifiait mardi aux Etats-Unis. Les garde-côtes n’excluaient pas «une des pires marée noire de l’histoire» si la fuite émanant de la plateforme qui a sombré dans le golfe du Mexique n’était pas colmatée. La plateforme, nommée «Deep Water Horizon», propriété de la société suisse Transocean, contenait 2,6 millions de litres de pétrole et extrayait près de 1,27 million de litres par jour.
«Je vais être franche. Les efforts de BP pour colmater les fuites n’ont pas réussi pour le moment», a dit le contre-amiral Mary Landry au cours d’une conférence de presse.
La responsable des garde-côtes de La Nouvelle-Orléans (Louisiane) s’est refusée à comparer l’accident avec celui du pétrolier Exxon Valdez. Le navire s’était échoué sur les côtes de l’Alaska et avait déversé plus de 40 millions de litres de pétrole sur une distance de 1300 km. Mais, a-t-elle toutefois assuré, «si nous ne sécurisons pas le puits, oui, ceci constituera une des pires marées noires de l’histoire américaine».